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Évaluation du suivi post-exposition amiante de techniciens en télécommunications - 14/05/18

Doi : 10.1016/j.admp.2018.03.444 
Jean-François Ruiz , Thomas Gouyet, Catherine Charetcouchoud, Caroline Nayrat, Fabienne Vuillaume, Isabelle Jouvenne, Joelle Robic
 Orange, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le suivi post-exposition à l’amiante bénéficie de recommandations précises. Nous avons souhaité évaluer le suivi et les résultats des scanners réalisés dans ce cadre pour l’entreprise Orange, ainsi que ces conséquences sur le nombre de déclaration en maladies professionnelles.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une enquête rétrospective pour des salariés toujours en activité (ancienneté moyenne dans l’entreprise 35 ans). L’enquête a été menée sur étude des dossiers médicaux entre le 01/01/2012 et le 31/12/2017. Le questionnaire, rempli par le médecin ou l’infirmière, concernait tous les salariés pour lesquels une notion d’exposition à l’amiante avait été tracée (exposition faible, intermédiaire ou forte au sens de la conférence de consensus). Étaient notamment recherchées la réalisation de scanners thoraciques et l’orientation en consultation de pathologie professionnelle, ainsi que l’analyse des résultats.

Résultats

Deux-mille questionnaires ont été complétés, on compte 751 résultats de scanners : 97 % pour des salariés ayant été exposés de façon intermédiaire et 3 % en exposition forte. Dans le cadre du suivi, il y a 50 % de scanners directement prescrits par le médecin du travail dont 18 % n’ont pas été réalisés soit par refus du salarié, soit ultérieurement programmé. Et il y a 50 % d’orientation directe vers la consultation de pathologie professionnelle dont 22 % sans retour de scanner (refus du salarié ou estimation d’exposition jugée trop faible par le spécialiste). Sur les 751 scanners réalisés : 33 % présentent des résultats anormaux ; 4,2 % montrent des anomalies pleurales (en particulier 2,6 % épaississement/plaques) ; 27 % montrent des anomalies parenchymateuses (essentiellement des nodules pour 16 %, 5,5 % d’emphysèmes et 0,4 % de carcinomes bronchopulmonaires) et 1,3 % montrent des images interstitielles. Une déclaration de maladies professionnelles a été faite pour 40 % des salariés ayant présentés une anomalie scannographique pouvant être supposée due à l’exposition (plaque, image interstitielle, carcinome).

Discussion

Les résultats obtenus indiquent que le suivi post-exposition tel que recommandé par l’HAS et son évaluation ont toute leur place dans le secteur des télécommunications. Environ 20 % de salariés ne donne pas suite à la prescription de ce suivi par le médecin du travail. Les résultats laissent à penser qu’il existe une sous-déclaration au regard des anomalies suspectes retrouvées pour ces salariés fonctionnaires dépendant de la commission de réforme pour la reconnaissance MP.

Une recherche bibliographique complète ce travail (suivi post-exposition, résultats de scanners) pour d’autres secteurs d’activité professionnelle.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Amiante, Suivi post-exposition, Télécommunications, Scanners


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Vol 79 - N° 3

P. 407-408 - mai 2018 Retour au numéro
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