Entretien et réparation des véhicules électriques, risques professionnels - 14/05/18
Résumé |
De plus en plus de constructeurs proposent des véhicules électriques dont l’entretien et la réparation exigent des compétences et une formation spécifique dans un environnement de travail adapté. À quels risques professionnels les opérateurs intervenants sur ces véhicules sont-ils exposés ?
Nous sommes partis du cadre réglementaire en vigueur (Décret du 14/11/88 concernant la protection des travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques) et des différentes normes françaises encadrant les travaux sur les véhicules électriques, spécifiquement les normes NF C18-510 et NF 18 550.
Les véhicules électriques se caractérisent par deux types de batteries : la batterie de traction qui stocke l’énergie nécessaire au fonctionnement du moteur électrique et la batterie de servitude identique à celle des véhicules thermiques qui fournit l’énergie nécessaire au fonctionnement des équipements du véhicule. L’intervention sur les batteries de traction dont le voltage est élevé nécessite des garages homologués où seuls des opérateurs habilités peuvent intervenir. Ces opérateurs relèvent d’une surveillance médicale individuelle renforcée selon le Décret du 26/12/2016. Affectés à des travaux sous tension sur une installation électrique, ils doivent être habilités par leur employeur dans le respect des dispositions de l’article R. 4544 du Code du travail. Aussi, l’employeur doit s’assurer au préalable de l’aptitude médicale auprès du médecin du travail. Sur un plan médical, il convient d’être vigilant aux dispositifs implantables, aux pathologies cardiovasculaires, aux antécédents épileptiques, aux troubles de la vision, aux affections rhumatologiques et toute affection empêchant la compréhension des consignes ou le port approprié des équipements de protection individuelle.
Avant toute intervention, la mise en place des équipements de protection collective constitue la première étape d’une mise hors tension du véhicule électrique. L’opérateur doit alors s’équiper de moyens de protection individuelle adaptés, en particulier, les équipements isolants aux normes : gants, sur gants, bottes, vêtements de travail, ainsi que d’une protection oculaire et faciale et d’un vérificateur d’absence de tension.
L’émergence de ces nouveaux métiers demande une évaluation complète des autres risques associés comme ceux liés à la batterie et au risque chimique (évaluation toxicologique), ceux liés aux manutentions, etc. À terme, ceci permettra la mise à jour du document unique sur les risques spécifiques liés à l’intervention sur ce type de véhicule. L’information et la sensibilisation des salariés et des employeurs sur ces risques et les mesures de protection adéquates demeurent une priorité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Véhicules, Électricité, Entretien, Réparation, Risques
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 412 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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