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Intérêt des consultations de pathologie professionnelle dans l’investigation des allergies professionnelles inexpliquées - 14/05/18

Doi : 10.1016/j.admp.2018.03.495 
Olivier Riss 1, , Marc-André Goltzene 1, Monique Blaumeiser 1, Stéphanie Kleinlogel 1, 2, Maria Gonzalez 1, 2
1 Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France 
2 Institut universitaire santé travail environnement (IUSTE), Strasbourg, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Les allergies professionnelles représentent une cause importante de perte d’emploi, bien souvent chez des salariés jeunes, alors même qu’une sous-déclaration en maladie professionnelle est fréquente.

Bien souvent, afin de mettre en lumière l’agent causal, les explorations sont nombreuses, coûteuses et non dénuées de risque. Le praticien allergologue se retrouve fréquemment dans une impasse et dans l’obligation de pousser toujours plus les investigations, et dans notre région, parfois jusqu’au test de provocation spécifique en cabine.

Confronté à cette problématique complexe, le médecin du travail peut être amené à demander un reclassement professionnel, sans qu’une étiologie n’ait réellement été mise en évidence, exposant le salarié à un risque socioprofessionnel, mais aussi un risque de récidive, voire de complication grave, notamment dans les asthmes aux isocyanates.

Les salariés peuvent être orientés vers les centres de consultation de pathologie professionnelle où des équipes spécialisées pluridisciplinaires peuvent reprendre l’interrogatoire et mener une enquête approfondie à la recherche de l’agent causal.

Au travers de trois exemples, nous insisterons sur l’importance de l’interrogatoire professionnel et de la nécessité de le confronter à la clinique afin de retrouver l’allergène en cause. En effet, ces trois salariés ont fait l’objet d’investigations poussées, jusqu’au test de provocation en cabine, sans qu’aucune étiologie n’ait pu être retrouvée lors du bilan initial, alors même qu’un interrogatoire approfondi et des examens complémentaires ciblés ont été suffisants pour établir un diagnostic étiologique, permettant ainsi un maintien en emploi de ces salariés.

Il s’agit tout d’abord de deux cas d’allergies dans un laboratoire, source de multi-exposition aux agents chimiques, et milieu professionnel où il est parfois difficile de faire la part entre l’effet irritant et l’effet sensibilisant des produits. Dans notre cas, en ciblant l’interrogatoire sur la rythmicité des symptômes par rapport aux tâches, il a été possible de dégager des pistes précises d’étiologie à explorer, permettant au final d’établir un diagnostic d’allergie à l’HCTU, allergie très peu décrite dans la littérature.

Le 3e cas concerne un apprenti boulanger, chez qui une coopération associant le salarié, l’employeur, le producteur de la farine incriminée, le médecin pneumo-allergologue et le médecin du travail, a permis de mettre en lumière une allergie spécifique à un additif dérivé du maïs présent dans cette farine.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Allergie CCPP, HCTU, Asthme


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Vol 79 - N° 3

P. 428 - mai 2018 Retour au numéro
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