Méthodologie d’analyse des expositions professionnelles liées aux cancers : données du Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (rnv3p) 2001 à 2016 - 14/05/18
Membres du RNV3P4
Résumé |
L’action 12.4 du plan cancer 2014–2019 comprend un jalon relatif à la description, par type de cancer, des situations professionnelles à risque de cancer, selon le rnv3p (Réseau national de vigilance et prévention des pathologies professionnelles).
Le rnv3p est un réseau d’experts et de partenaires institutionnels coordonné par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), constitué depuis plus de 15 ans. Depuis 2001, les informations issues des consultations médicales sont enregistrées dans une base de données (BDD) consacrée à la vigilance et la prévention en santé au travail.
Une BDD enregistre les cas cliniques vus par l’ensemble des centres de consultation en pathologies professionnelles (CCPP), répartis sur le territoire national et de quelques services de santé au travail. L’unité épidémiologique de la BDD est le problème de santé au travail (PST) identifié par le clinicien lors de la consultation. Les données sont codées selon une nomenclature internationale (CIM-10 pour le codage des maladies, CITP-08 pour le codage des postes de travail) ou nationale (NAF-08 pour le codage des secteurs d’activité, thésaurus des expositions du rnv3p dit TEP pour le codage des nuisances professionnelles). Lorsque le PST semble lié à au moins une exposition professionnelle, il est conclu en pathologie en relation avec le travail (PRT). Le clinicien estime alors la force de l’association entre l’exposition principale et la pathologie selon une échelle d’imputabilité variant de 1 (faible) à 3 (forte).
Les cancers présentant au moins 100 PST sur la période du 01/01/2001 au 31/12/2016 ont été retenus.
Chaque type de cancer retenu a fait l’objet : (i) d’une analyse des connaissances scientifiques sur les étiologies professionnelles, (ii) d’une analyse quantitative des PRT d’imputabilité moyenne ou forte (données démographiques, types et contextes d’exposition, secteurs d’activités/métiers, et le cas échéant, proposition de reconnaissance en maladie professionnelle). Enfin l’étude a été complétée par une analyse qualitative de certains types et/ou contextes d’exposition d’intérêt, prenant en compte aussi les PRT d’imputabilité faible.
Au total, 11 cancers ont été analysés : bronches, voies urinaires, sein, rein, larynx, sinus, colon-rectum, peau hors mélanome, système nerveux central, leucémies myéloïdes et lymphomes non hodgkiniens.
Les résultats de cette étude font l’objet d’autres communications. Ces résultats montrent la plus-value apportée par ce dispositif de vigilance original en mesure de renforcer les connaissances sur les liens entre cancer et travail.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Rnv3p, Cancer, Problème de santé au travail, Vigilance, Imputabilité
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 434 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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