La combinaison d'appareils d'échographie de haut niveau et de produits de contraste ultrasonore apporte des éléments essentiels d'amélioration en imagerie hépatique en termes de détection et de caractérisation. Après les méthodes d'imagerie à haut index mécanique ayant amélioré la détection des lésions, l'imagerie non linéaire à bas index mécanique (MI < 0,2) a permis une avancée plus importante en terme de caractérisation par la limitation du signal provenant du tissu et de la destruction de l'agent de contraste ultrasonore, ceci autorisant une imagerie hépatique continue de l'injection à la phase de disparition de l'agent.

Après l'échographie conventionnelle réalisée dans les règles de l'art, l'exploration hépatique de contraste suit une injection d'agent de contraste afin de détecter et localiser les différentes lésions par des balayages multiples couvrant l'ensemble du parenchyme hépatique. Une seconde injection peut apporter des éléments de caractérisation pour l'étude d'une lésion unique dont le comportement est atypique.

L'interprétation de l'examen est fondée sur la présence de microbulles intralésionnelles (hyper-, iso- ou hyposignal) aux différents temps de l'injection (phase artérielle, portale ou parenchymateuse) permettant d'établir une séméiologie adoptée internationalement qui est présentée ici. En fonction de ces critères, les chiffres de sensibilité et spécificité publiés sont voisins de ceux des autres modalités : entre 85 et 95 % de fiabilité pour l'ensemble des lésions focales et 75 % pour les hépatocarcinomes. Ces résultats permettent de placer les méthodes ultrasonores parmi les méthodes de choix d'exploration non invasives des lésions focales hépatiques nous amenant en conséquence à modifier nos arbres décisionnels.

The recent introduction of high-end ultrasound equipments combined with the introduction of contrast agents provides marked improvements in liver imaging for the detection and the characterization of focal lesions. Previous imaging methods were based on high acoustic power and demonstrated improved detection of focal liver lesions. However, good and reliable results were difficult to achieve due to limited number of sweeps, as most of the microbubbles were destroyed within one pass. Non linear imaging methods at low acoustic power allowed great advances in the characterization by limiting signal from background tissue as well as agent collapse allowing continuous imaging starting from the time of contrast injection until complete disappearance of the agent.

Contrast-enhanced imaging of the liver follows conventional sonography performed with high standards for detection and localization of lesions using multiple sweeps. Then targeted acquisition is performed for specific lesion characterization after a second contrast injection.

Interpretation is based on the presence or not of microbubbles within the lesion (hyper-, hypo- or isosignal) and the delay from injection (arterial, portal or parenchymal or late phase). A well-recognized semiology is reported in this paper. Based on these criteria, sensitivity and specificity are close to those reported with other modalities with accuracy 85-95% for focal liver lesions and 75% for hepatocellular carcinomas. Those results markedly improve ultrasound accuracy compared to conventional sonography, and so put contrast-enhanced sonography among recommended non-invasive imaging methods for focal liver lesions with changes in diagnostic strategy.