Analyse de la prise en charge des patients diabétiques de type 2 (DT2) en France : prédominance de la monothérapie en seconde ligne. Étude DISCOVER - 22/05/18
Résumé |
Objectifs |
L’objectif principal de l’étude est de décrire la prise en charge en vie réelle des patients adultes DT2, à partir de la seconde ligne de traitement antidiabétique, en médecine générale.
Méthode |
Il s’agit de la partie française d’une étude observationnelle ambispective, multicentrique initiée dans 38 pays. En France, une stratégie d’étude « enrichie » a été développée. Elle associe le recueil de données par eCRF avec les données issues d’un panel privé de médecins généralistes afin d’optimiser le recrutement, d’alléger le travail du médecin et d’améliorer la qualité des données. Les patients inclus sont des adultes DT2 ayant initié un traitement de seconde ligne entre 2015 et le jour de l’inclusion. Tout changement de molécule en tant que traitement adjuvant ou de substitution a été considéré comme un switch. Les patients seront ensuite suivis pendant trois ans lors de quatre visites de suivi afin d’évaluer, notamment, l’évolution du taux d’HbA1c, des comorbidités, mais également la qualité de vie et la satisfaction des patients.
Résultats |
Les 116 médecins actifs sont représentatifs des panélistes contactés, en termes d’âge, de sexe, de situation géographique et de taille d’activité (tests statistiques au seuil 5 %). De même, les 264 patients inclus semblent représentatifs, en termes d’âge et de sexe, de l’ensemble des patients éligibles pour l’étude dans la base, elle-même représentative de la population française. Au moment du switch en 2e ligne, les patients inclus avaient un âge moyen de 62 ans (±11,4) et la majorité (55,6 %) avaient été diagnostiqués DT2 entre 2 et 10 ans auparavant. Leur indice de masse corporelle moyen était de 31,3kg/m2 (±6,6), et leur taux d’HbA1c moyen de 7,8 % (±1,3). Trois patients sur 5 (59,9 %) étaient des hommes. Les traitements de 1re et de 2e ligne étaient principalement des monothérapies (respectivement 85,2 % et 56,8 % des patients). La majorité (70,9 %) des traitements de 1re ligne était de la metformine seule. La 2e ligne était plus hétérogène. Les traitements les plus représentés étaient la combinaison de metformine et sitagliptine (15,7 %) et le gliclazide seul (14,2 %). Plus de la moitié des patients (50,8 %) passaient d’une monothérapie à une autre monothérapie. Et 82 (31,1 %) patients allaient d’une monothérapie vers une bithérapie. La principale raison de changement de traitement était le manque d’efficacité du traitement de 1re ligne.
Conclusion |
L’HbA1c est inférieure à 8 % en moyenne lors du passage de la première ligne à la seconde ligne de traitement. Près de la moitié des patients restaient en monothérapie en seconde ligne. Seule une minorité de patients passaient d’une monothérapie à une bithérapie, ce qui ne correspond pas aux recommandations actuelles. L’analyse du suivi permettra d’observer l’évolution des pratiques cliniques au cours du temps.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Diabète de type 2, Prise en charge, Vie réelle, Étude enrichie
Plan
Vol 66 - N° S4
P. S208-S209 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.