Le cancer de la prostate représente le cancer le plus fréquent chez l’homme et constitue la troisième cause de mortalité au sein de cette population. Les traitements de cette affection s’accompagnent de nombreuses complications ou symptômes comme la diminution des performances physiques ou encore la modification de la composition corporelle. L’activité physique (AP) contribue à faire face aux modifications anthropométriques et métaboliques dues aux traitements [1Bachmann P., Foucaut A.-M., Baudinet C., Meyrand R., Kempf-Lépine A.-S., Berthouze S., et al. Activité physique et nutrition après diagnostic d’un cancer Nutr Clin Metab 2014 ;  28 (4) : 301-309 [inter-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références]. L’objectif de l’étude est de comparer les effets de deux modalités d’intervention (supervision en centre vs. prescription à domicile) en activité physique adaptée (APA) sur la composition corporelle de patients atteints du cancer de la prostate.

L’étude, en cours, s’effectue à l’institut de cancérologie de l’Ouest (ICO) Paul-Papin à Angers. Les patients sont répartis dans deux groupes : le premier effectuant deux séances hebdomadaires d’AP pendant douze semaines, encadrées par un professionnel en APA ; le second, effectuant des séances d’AP à domicile sur proposition d’un programme avec régulations téléphoniques et carnet de suivi. Au début et à la fin de l’intervention, la composition corporelle et la force musculaire des membres inférieurs sont évaluées respectivement par bio-impédencemétrie (Z-Métrix Z1) et par le test de levers de chaise de trente secondes.

Les résultats attendus sont une amélioration de la composition corporelle et une augmentation de la force musculaire, variables selon les modes d’intervention. Nous faisons l’hypothèse que les améliorations observées seront plus grandes après une APA encadrée, possiblement plus efficace pour réguler les modifications anthropométriques chez des patients traités pour un cancer de la prostate.