Élaboration et évaluation d’un programme d’activité physique adaptée pour des patients vivant avec une schizophrénie - 24/05/18
, Yannick Morvan 2, 3, 4, Dominique Willard 3, 4, Isabelle Amado 3, 4Résumé |
Introduction |
Pour l’OMS la schizophrénie, dont la prévalence est de 1 %, est une des dix maladies qui entraîne le plus d’invalidité [1]. La durée de vie des personnes avec schizophrénie est inférieure à la population générale de 15 à 20 ans [2]. Parmi les facteurs associés à la diminution de l’espérance de vie on retrouve notamment un manque d’activité physique (AP) [3]. Ces facteurs, ajoutés aux poids des symptômes négatifs de la schizophrénie, mènent au cercle vicieux du déconditionnement physique. L’objectif de ce travail est d’étudier la faisabilité d’un programme d’APA fondé sur les principes de la remédiation cognitive et d’en quantifier les effets sur la symptomatologie ainsi que sur la condition physique.
Matériels et méthodes |
Le programme d’APA ciblent les processus mnésiques, attentionnels et exécutifs en les contextualisant autour de l’exercice physique et du plaisir du jeu et dure 3 semaines (2×2h/sem). Les données recueillies sont : AP (GLTEQ), condition physique subjective (IFIS), qualité de vie (SF-36), symptomatologie (BPRS), fonctionnement global (EGF), condition physique objectifs (dont TM6). Statistiques descriptives univariées et t de Student (groupes indépendants et appariés) ont été réalisés.
Résultats |
Soixante-dix patients (19 ♀, 30±12,1 ans), ont été inclus dans l’étude, 22 ont participé aux évaluations PRE- et POST-programme. À l’entrée dans l’étude, les participants présentent une faible condition physique, une inactivité physique importante et une qualité de vie moindre par rapport aux normes en population générale (p<0,05). Le programme d’APA a contribué à améliorer la symptomatologie schizophrénique (BPRS p=0,002), le niveau de fonctionnement global (EGF p=0,04) et la performance au TM6 (p=0,004).
Conclusion |
Les exercices et jeux proposés, au sein d’un partenariat interactif au sein du groupe, avec émulation, plaisir, et régulation du stress, amènent des bénéfices sur les dimensions de santé mesurées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Activité physique adaptée, Remédiation cognitive, Schizophrénie, Santé
Plan
Vol 33 - N° S1
P. S23 - mai 2018 Retour au numéro
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