Le sujet déficient moteur ne peut être intégré dans la vie publique efficacement qu’après avoir réduit ses limitations fonctionnelles, dont les effets conduisent souvent à des difficultés sociales conséquentes [1Garel J.-P. Education physique et handicap moteur  Paris: Nathan/CNEFEI (1996). 59-60

Cliquez ici pour aller à la section Références]. Ces dernières peuvent amener à un sentiment d’infériorité et à se construire une image négative de soi, mais aussi à un sentiment d’anxiété voire à de la dépression. Ces éléments entraînent eux-mêmes des difficultés d’adaptation psychosociale en particulier et de santé psychologique en général. Par ailleurs, la pratique sportive est classiquement associée à des traits psychologiques particuliers. L’objet de cette étude de mieux identifier les liens entre activites physiques adaptées (APA) et traits de personnaliste chez le jeune déficient moteur.

90 personnes (45 ♀ et 45 ♂) en situation de handicap moteur ont été sélectionnées au hasard en termes d’âge entre 17 et 20 ans, et de statut social. Le questionnaire de personnalité d’Eysenck [2Guidette M., Tourette C. Handicap et développement psychologique  Paris: Edition Armand Colin (2002). [83p].

Cliquez ici pour aller à la section Références] a été utilisé. Il comprend 57 items et mesure notamment les traits de personnalité en 2 grandes dimensions : extraversion-introversion et névrosisme-stabilité. Les différences entre pratiquants et non pratiquants ont été recherchées avec un t de Student.

Les résultats ont montré la présence de différences statistiquement significatives pratiquants/non-pratiquants d’APA notamment en termes de traits d’extraversion (actifs-optimistes) au profit des pratiquants. De même, des différences sont observées en termes de stabilité (calmes-fiables).

La pratique d’APA semble ainsi liée à des traits de personnalité spécifiques que l’on ne retrouve pas à l’identique chez les non pratiquants notamment des traits comme la stabilité émotionnelle [3Ninot G., Partyka M. 50 bonnes pratiques pour enseigner les APA  Paris: Revue EPS (2007). 

Cliquez ici pour aller à la section Références], le calme, la tranquillité et la facilité à vivre. Les individus extravertis tendent notamment à se satisfaire des interactions sociales et à être enthousiastes, bavards et assertifs. Il n’est cependant pas possible à partir de nos résultats de déterminer si c’est l’APA qui conduit aux traits de personnalités spécifiques observés ou si c’est du fait de ces traits particuliers que les jeunes adultes pratiques de l’APA. Un suivi longitudinal de non pratiquants devenus pratiquants pourrait contribuer à répondre à cette question.