Le conseil régional en antibiothérapie. Qui fait quoi ? - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
La lutte contre l’antibiorésistance est un enjeu mondial de santé publique. L’antibiorésistance est corrélée au mésusage et à la surconsommation d’antibiotiques. L’accès à l’expertise et au conseil de référents en antibiothérapie constitue un des moyens de lutte. Nous avons fait un état des lieux des antibioréférents dans notre région.
Matériels et méthodes |
Les données suivantes ont été recueillies en entretien individuel auprès des référents antibiotiques désignés au sein des établissements de soin de la région : type d’établissement, nombre de lits, activités de soins, formation du référent, outils de conseil et de bon usage des antibiotiques.
Résultats |
Cette étude a inclus 51 établissements répartis sur 3 départements : 33,3 % (17/51) centres médicochirurgicaux, 51,0 % (26/51) hôpitaux de proximité et SSR, 3,9 % (2/51) centres de rééducation fonctionnelle, 3,9 % (2/51) centres de cancérologie, 5,9 % (3/51) centres de santé mentale, 2,0 % (1/51) centre d’hémodialyse, représentant respectivement : 6322, 1779, 340, 98, 710 lits. Quatre établissements possèdent un service de maladies infectieuses. Deux établissements n’ont pas de référents en antibiothérapie. Un outil informatique d’aide à la prescription des antibiotiques est disponible dans 27,5 % (14/51) des établissements : 4 ont Epopi, 10 Antibiogarde. Les référents en antibiothérapie (45) fournissent du conseil au sein de leur établissement dans 25,5 % (13/51) des établissements. Vingt/45 (44,4 %) des référents n’ont pas de formation dans le domaine de l’antibiothérapie, 6/45 sont titulaires du DESC, 18/45 ont un DU de thérapeutique anti-infectieuse, et 2/45 un DU d’hygiène hospitalière. Une ligne téléphonique dédiée aux avis infectiologiques existe dans 2 établissements (1 CHU et 1 CHR) avec une traçabilité des avis effectuée sur la ligne CHU estimée à 80 %. Dix-huit établissements ont recours à la ligne CHU (35,3 %), 12 (23,5 %) établissements utilisent la ligne du CHR. 41,1 % (7/17, 3 centres hospitaliers et 4 cliniques privées) des centres médicochirurgicaux et un centre de rééducation fonctionnelle (1/2) souhaitent un appui complémentaire avec du temps infectiologue dédié.
Conclusion |
L’organisation actuelle révèle une très forte hétérogénéité des référents infectieux selon le type d’établissement :
– Dans leur activité, avec des problématiques infectiologiques très éloignées les unes des autres ;
– Dans la formation et le temps dédié qu’ils assurent au sein de leur établissement ;
– Dans leur formation individuelle sur domaine de l’infectiologie (44,4 % sans formation aux antibiotiques).
L’enquête sur le terrain auprès des acteurs de la prescription des antibiotiques dans les établissements de santé régionaux est essentielle pour appréhender cette complexité et proposer des stratégies adaptées pour améliorer les prescriptions d’antibiotiques. Dans bien des cas, le référent infectieux s’avère davantage un correspondant.
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Vol 48 - N° 4S
P. S10-S11 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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