Impact à un an d’un dépistage élargi des infections sexuellement transmissibles (IST) au sein d’un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) des infections par le VIH, les hépatites virales et les IST de banlieue parisienne - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Dans le cadre des nouvelles missions des CeGIDD, l’offre de dépistage et de prévention s’est diversifiée pour s’adapter à l’augmentation des IST qui est notée chez les jeunes hétérosexuels (HTR) et dans la population des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Un dépistage plus large, multisite, adapté aux pratiques sexuelles de chacun semble se justifier.
Matériels et méthodes |
Un recueil exhaustif des données démographiques, sociales, médicales et des prises de risque à partir de questionnaires entre le 1er janvier et le 31 décembre 2017 a été réalisé. Les sérologies VIH, VHB, VHC et syphilis étaient systématiquement proposées. Un dépistage large des autres IST a été réalisé par PCR couplées Neisseria G. et Chlamydia T., Mycoplasma G. et Trichomonas V. Depuis février 2017, le dépistage est adapté aux pratiques de chaque patient (prélèvement vaginal, 1er jet urinaire et gorge, prélèvement anal le cas échéant), un seul site était effectué auparavant.
Résultats |
Mille six cent trente-quatre personnes ont bénéficié d’un dépistage incluant au moins une PCR. Le sex-ratio H/F était de 1,5. Les personnes HTR représentaient 87,7 % de la file active (n=781 hommes et 652 femmes) et la population des HSH 12,3 % (n=201). L’âge médian était respectivement de 23 et 26 ans chez les femmes et les hommes. Dans la population HSH, il y avait respectivement 15 PCR urinaires positives (n=15/191, soit 7,8 %), 19 PCR gorge positives (n=19/135, soit 14,1 %) et 22 PCR anales positives (n=22/88, soit 25,0 %). Neuf syphilis actives ont été dépistées (n=9/1142), toutes chez des HSH. Dans la population HTR féminine, il y avait respectivement chez les moins de 25 ans : 77 PCR vaginales positives (n=77/375, soit 20,5 %), 3 PCR gorge positives (n=3/149, soit 2,0 %) et 1 PCR anale positive (n=1/14, soit 7,1 %). Chez les 25 ans et plus, il y avait 25 PCR vaginales positives (n=25/260, soit 9,6 %), 2 PCR gorge positives (n=2/121, soit 1,6 %) et 2 PCR anales positives (n=2/13, soit 15,4 %). Dans la population HTR masculine, il y avait respectivement chez les moins de 30 ans : 54 PCR urinaires positives (n=54/519, soit 10,4 %), 3 PCR gorge positives (n=3/94, soit 3,2 %). Chez les 30 ans et plus il y avait 11 PCR urinaires positives (n=11/211, soit 5,2 %), 2 PCR gorge positives (n=2/52, soit 3,8 %).
Conclusion |
Notre CeGIDD accueille une population jeune essentiellement concernées par les IST bactériennes. L’intérêt du dépistage multisite est confirmé notamment dans la population HSH et se discute aussi chez les femmes ayant des rapports anaux.
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Vol 48 - N° 4S
P. S100 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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