Complications infectieuses après pose de sonde JJ pour colique néphrétique : étude de cohorte prospective multicentrique - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
La principale indication des sondes double J (ou JJ) est la colique néphrétique obstructive (CNO). Peu d’informations sont disponibles sur les complications infectieuses notamment à l’heure de la multirésistance bactérienne. Notre objectif est d’étudier les complications infectieuses après pose d’une sonde JJ pour CNO.
Matériels et méthodes |
Étude multicentrique prospective de cohorte débutée en décembre 2017 pour une période d’inclusion de 6 mois dans 5 établissements. Les patients bénéficiant d’une sonde JJ étaient répertoriés par les urologues et les pharmaciens des établissements. Seuls les patients présentant une CNO et nécessitant la mise en place d’une sonde JJ étaient inclus. Les données démographiques, cliniques, les prélèvements microbiologiques et l’évolution des patients étaient répertoriés jusqu’à l’ablation du matériel urétéral.
Résultats |
À ce jour, 58 patients étaient inclus, d’âge moyen 57±20 ans. Tous les patients bénéficiaient d’un ECBU avant la pose de la sonde JJ, 9 étant positifs (15,5 %, dont 4 seulement étaient monomicrobiens). Dix patients (17,2 %) recevaient une antibiothérapie avant la pose de la sonde JJ. La durée moyenne de traitement par sonde JJ était de 16±14jours. Avant l’ablation de la sonde JJ, 2 patients (5,4 %) bénéficiaient de la réalisation d’un ECBU, qui était stérile dans les 2 cas. Le suivi clinique jusqu’à l’ablation de la sonde JJ indiquait que 4/37 patients présentaient un épisode infectieux après la pose de la sonde JJ : 2 cystites et 2 pyélonéphrites. Les 2 patients présentant une pyélonéphrite après la pose de la sonde JJ avaient un ECBU positif avant la pose de la sonde JJ et avaient été traités par antibiothérapie.
Conclusion |
Ces premiers résultats montrent un taux attendu de complication infectieuse après la pose d’une sonde JJ de 10,8 %. Le principal facteur de risque d’infection après la pose d’une sonde JJ est la positivité de l’ECBU réalisé avant la pose du matériel. L’ablation d’un matériel endo-urétéral est un geste chirurgical endoscopique au contact d’urines potentiellement infectées mais la réalisation d’un ECBU avant l’ablation de la sonde JJ n’est pas systématique (5,4 % des patients dans notre série), sans augmentation du nombre d’antibioprophylaxie peropératoire. L’inclusion d’un plus grand nombre de patient devrait nous permettre de préciser ces résultats préliminaires.
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Vol 48 - N° 4S
P. S103 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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