Diagnostic et prise en charge du kyste hydatique du rein ouvert dans les voies urinaires - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
L’infection échinococcique est un problème de santé majeur dans les pays en voie de développement. Le rein est en 3e position des organes touchés par le kyste hydatique. Une des complications du kyste hydatique rénal (KHR) est la fistule urinaire. L’objectif de notre étude était d’étudier les différentes caractéristiques diagnostiques et thérapeutiques du KHR ouvert dans les voies urinaires.
Matériels et méthodes |
Nous avons conduit une étude descriptive, longitudinale, rétrospective réalisée entre 2006 et 2016. Nous avons inclus les patients qui ont été opérés dans notre service, dont la preuve anatomopathologique de KHR a été apportée et chez qui une communication kysto-urinaire a été objectivée en peropératoire. Nous avons ensuite décrit toutes les particularités de cette entité.
Résultats |
À partir des archives, ont été colligés 71 dossiers de patients traités pour un KHR pendant la période de l’étude dont 30 (42 %) correspondant aux critères d’inclusion. Le sex-ratio était de 0,88 et l’âge moyen de 42 ans [18–80 ans]. Les lombalgies représentaient le maître symptôme (87 %). L’hydaturie était le signe pathognomonique de la fistule kysto-urinaire chez 18 patients. L’imagerie avait objectivé le KHR chez 28 malades. La taille moyenne des kystes était de 9,3cm. Les types les plus fréquents étaient le III et le IV. L’imagerie s’est révélée peu performante quant à la visualisation de la fistule seulement chez 3 malades. À chaque fois que cela était possible la chirurgie était conservatrice : résection du dôme saillant chez 20 patients (67 %), kysto-périkystectomie chez 8 malades (27 %), néphrectomie chez 2 malades (7 %). La recherche d’une fistule était systématique. Lorsqu’elle était trop large ou lorsque le périkyste était scléreux ou calcifié, rendant toute tentative de fermeture incertaine, une sonde double J était mise en place chez 14 malades.
Conclusion |
Toute lésion rénale kystique en zone endémique doit faire suspecter une atteinte hydatique. La recherche d’une fistule doit être systématique au cours de l’intervention. La prise en charge du KHR ne fait pas encore l’objet d’un consensus et la décision d’un drainage des voies urinaires se fait en peropératoire.
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Vol 48 - N° 4S
P. S103 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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