Dengues d’importation : étude rétrospective multicentrique de 2008 à 2015 - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
La dengue est l’arbovirose la plus prévalente au monde. En plus du risque pour le voyageur de retour d’une zone d’endémie, le risque de cas secondaires autochtones existe du faîte de la réimplantation pérenne d’Aedes. Nous décrivons les caractéristiques des dengues d’importation pris en charge dans deux centres.
Matériels et méthodes |
Étude descriptive rétrospective multicentrique de 2008 à 2015 de tous les cas de dengue prouvées microbiologiquement.
Résultats |
Deux-cents soixante-quatorze patients ont été inclus (âge médian 34 ans [IQR 24–47]–141 hommes) soit 17,3 % de l’ensemble des dengues diagnostiquées pendant la même période dans le pays. La majorité était des Européens blancs (220, 80,3 %) effectuant un séjour touristique (203, 74,1 %) en Asie du Sud-Est (117, 42,7 %) et Amérique latine-Caraïbes (94, 34,3 %). Vingt patients revenaient d’Afrique Sub-Saharienne, proportion supérieure aux autres études européennes. Il existait une saisonnalité avec une majorité des cas en août et en septembre. Nous observions un parallélisme avec l’épidémiologie mondiale de la dengue avec deux pics de prévalence en 2010 (Epidémie des Caraïbes) et en 2013, confirmant que le voyageur est une sentinelle épidémiologique. Trente-quatre patients (12,4 %) présentaient une hémorragie spontanée (épistaxis et gingivorragie) et aucun n’avait de forme neurologique sévère. Deux patients (0,73 %) présentaient une forme de dengue grave (collapsus tensionnel) sans cas létal. Les sensibilités des techniques diagnostiques étaient de 88,8 % pour la sérologie, 87,4 % pour la détection de l’antigène NS1 et 71,7 % pour la PCR. Cent-treize patients (41,2 %) ont été hospitalisés (durée médiane 4jours [IQR 2–5] avec une diminution significative du nombre d’hospitalisations entre 2008–2011 et 2012–2015 (82/160 vs 31/114, p<0,0001).
Conclusion |
Le voyageur est une sentinelle épidémiologique et l’analyse des cas importés renseignent sur la circulation virale dans les zones endémiques. Les formes graves sont rares chez le voyageur. Les médecins doivent savoir évoquer la dengue et isoler les patients virémiques dans les départements dans lesquels Aedes est réimplanté.
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Vol 48 - N° 4S
P. S104-S105 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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