Risque zoonotique : prévalence et déterminants de l’infection par Coxiella burnetii, agent de la fièvre Q, chez l’adulte dans le Grand-Ouest de la France - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
La fièvre Q, zoonose causée par Coxiella burnetii, est endémique dans les troupeaux bovins du Grand-Ouest de la France. Pourtant, aucune étude n’a jusqu’alors évalué le risque d’infection chez l’Homme dans de telles zones à forte activité d’élevage en France. L’objectif de cette étude a été d’estimer la prévalence des humains porteurs d’anticorps anti-Coxiella burnetii dans trois populations (population générale, éleveurs et vétérinaires) dans le Grand-Ouest de la France, et de quantifier l’impact des facteurs de risque de séropositivité.
Matériels et méthodes |
Une étude transversale a été menée dans deux départements au cours de l’hiver 2017-2018. Près de 600 échantillons de sang ont été collectés parmi des donneurs de sang (recrutés selon la méthode des quotas pour l’âge, le sexe, et le lieu de résidence), des éleveurs de bovins et des vétérinaires praticiens ruraux sur la base du volontariat. Les anticorps anti-Coxiella burnetii de type IgM et IgG de phases I et II ont été détectés dans les sérums humains par la méthode de référence d’immunofluorescence indirecte. Un questionnaire renseignant des caractéristiques sociodémographiques, des facteurs d’exposition professionnelle et extra-professionnelle, des antécédents de fièvre Q, et des facteurs de risque de complication a été rempli par chaque participant. En parallèle, dans les deux départements, le statut vis-à-vis de l’infection par Coxiella burnetii de chaque troupeau bovin a été déterminé par Elisa appliqué à des échantillons de sang (troupeaux allaitant) et de lait (troupeaux laitiers). La séroprévalence de l’infection par Coxiella burnetii a été estimée dans les trois populations humaines séparément. Pour chaque population, l’effet des facteurs de risque potentiels de séropositivité a été quantifié par modèle linéaire généralisé. Pour déterminer si le risque de séropositivité était lié à la proximité de troupeaux bovins infectés, la corrélation spatiale entre les séroprévalences dans les populations humaines et celle chez les troupeaux bovins a été estimée.
Résultats |
Une analyse préliminaire montre que les séroprévalences chez les éleveurs et les vétérinaires semblent plus élevées que celle dans la population générale. Les analyses sur données complètes sont en cours pour répondre aux objectifs de l’étude. Elles seront finalisées en mai 2018.
Conclusion |
À travers l’exemple de la fièvre Q, cette étude originale a permis d’évaluer le niveau de risque zoonotique à l’interface homme-animal-environnement et d’identifier des pratiques à risque, dans une zone à forte activité d’élevage en France. Dans un contexte d’émergence et de réémergence des agents zoonotiques, il apparaît important de produire de telles connaissances permettant d’améliorer la gestion de ce risque.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 48 - N° 4S
P. S110 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?