Épidémiologie et prévention de l’encéphalite à tique en 2017 - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Le virus TBE (Tick-Borne Encephalitis) est responsable de l’encéphalite à tique. Cette zoonose est transmise à l’homme surtout par piqûre de tiques du genre Ixodes. Elle est endémique en Europe Centrale et de l’Est où une augmentation du nombre de cas a été rapportée ces 30 dernières années. L’infection symptomatique dans 30 % des cas, peut se compliquer de signes neurologiques. Le diagnostic repose selon la définition de l’ECDC sur des critères biologiques et cliniques. En France, environ 10 cas par an sont rapportés, en 2016, une recrudescence des cas TBE a été observée avec 29 cas confirmés.
Matériels et méthodes |
En 2017, des échantillons sériques ou de LCR (n=688) issus de la France entière ont été testés (Serion Classic TBE Virus Kit). Les données cliniques ont été recueillies pour classer les cas confirmés. Les données épidémiologiques ont été comparées aux données antérieures. Pour 3 patients, l’ARN viral a été recherché par RT-PCR (région E-NS1) sur du sérum et du LCR. Les profils sérologiques correspondant à une infection ancienne ou une immunité vaccinale ont été étudiés.
Résultats |
Dix-sept cas confirmés ont été diagnostiqués entre avril et octobre 2017 dont 8 (47 %) cas importés (Allemagne, Sibérie, Roumanie) contre 1 seul l’an passé. La majorité des cas autochtones étaient situés en Alsace, mais un cas a été confirmé en Auvergne. Les cas sont survenus entre avril et octobre avec un pic d’incidence en juillet. Douze sur 17 (70 %) patients ont rapporté une piqûre de tiques (65 % en 2016). Onze patients ont présenté des tableaux de méningo-encéphalite (65 %) et 6 patients (35 %) des tableaux de méningites. La durée moyenne d’hospitalisation était de 14jours (3 à 60jours) et la sérologie TBE prescrite en moyenne 2,5jours après l’hospitalisation. Seul 0,6 % des échantillons testés au laboratoire correspondait à des contrôles d’immunité vaccinale.
Conclusion |
En 2017, nous avons diagnostiqué 17 cas confirmés de TBE. L’Alsace reste la zone de plus forte prévalence en France avec une répartition ubiquitaire. La TBE est une pathologie peu connue en France et probablement insuffisamment diagnostiquée. D’autres zones géographiques pourraient être concernées comme le montre le premier cas autochtone identifié en 2017 en Auvergne. La vaccination pourtant efficace est rarement prescrite en cas de voyage dans les pays à risque comme le montre la proportion élevée de cas importés en 2017.
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Vol 48 - N° 4S
P. S120 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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