Tests diagnostiques non validés de la borréliose de Lyme - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Le diagnostic de borréliose de Lyme repose principalement sur la sérologie et la PCR. Leurs sensibilités et spécificités peuvent varier selon le stade de la maladie et le site de prélèvement. L’objectif de cette revue de la littérature était d’analyser les données disponibles sur les tests alternatifs pour diagnostiquer la borréliose de Lyme.
Matériels et méthodes |
Les bases de données consultées ont été Pubmed et la Cochrane Library. Cette revue de la littérature a été conduite selon la méthode PRISMA. Nous avons analysé toutes les études publiées en anglais de 1991 à 2017, menées chez les êtres humains, et dans lesquelles les cas de borréliose de Lyme étaient définis précisément.
Résultats |
Nous avons inclus 22 études : recommandations (n=2), revue de la littérature (n=1), études prospectives contrôlées (n=10), études prospectives non contrôlées (n=4), études comparatives rétrospectives (n=2), séries de cas (n=1), report de cas (n=1), résumé présenté à un congrès (n=1). Dans la borréliose de Lyme précoce, l’utilité en pratique clinique des tests de transformation lymphocytaire, la recherche d’une sécrétion augmentée de l’IFN-gamma, la quantification des protéines membranaires OspA dans le sang, et la mesure du taux de CXCL-13 dans le LCR n’a pas été démontrée. Dans la borréliose de Lyme tardive, l’utilité clinique des tests de transformation lymphocytaire, la recherche d’une sécrétion augmentée de l’IFN-alpha, la mesure du taux de CD57, le xénodiagnostic et la phagothérapie diagnostique n’a pas été prouvée. Le dosage de l’apolipoprotéine B-100 semble plus élevé chez les patients présentant une arthrite de Lyme tardive, et semble prédictif des séquelles rhumatologiques (auto-immunité pathogène chez les patients présentant des arthrites de Lyme réfractaires à l’antibiothérapie). Le xénodiagnostic reste un test expérimental et pourrait servir à développer de nouveaux tests diagnostiques.
Conclusion |
Ces tests ne devraient pas encore être utilisés pour le diagnostic microbiologique d’une borréliose de Lyme. Des études supplémentaires chez l’être humain sont nécessaires pour évaluer leur sensibilité, leur spécificité, et leur reproductibilité. Le développement de biomarqueurs d’une infection active représenterait un grand progrès dans le diagnostic de la borréliose de Lyme.
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Vol 48 - N° 4S
P. S13 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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