Étude rétrospective des infections à virus respiratoire syncytial (VRS) chez l’adulte hospitalisé en Europe - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Malgré une sensibilisation croissante aux complications sévères des voies respiratoires inférieures liées aux infections à VRS, les données concernant les infections à VRS chez les adultes à risque sont peu nombreuses. Cette étude visait à examiner le fardeau du VRS chez les adultes hospitalisés.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective réalisée chez 399 patients≥18 ans hospitalisés avec une infection à VRS confirmée virologiquement réalisée en Europe (France, n=118 ; Grande-Bretagne, n=118 ; Allemagne, n=94 ; Autriche, n=49 ; Suisse, n=20). Chaque médecin participant a renseigné au maximum trois cas sélectionnés aléatoirement au cours des deux précédentes saisons du VRS, via une enquête en ligne. Les patients ont été répartis en quatre groupes s’excluant mutuellement sur la base de leur pathologie primaire et/ou de leur âge : immunodéprimés (Groupe A, n=103), pneumopathie chronique sous-jacente (Groupe B, n=126), âge>65 ans (Groupe C, n=101) et autres adultes<65 ans (Groupe D, n=69).
Résultats |
Dans les Groupes A, B, C et D, les patients étaient respectivement d’âge médian 67/70/73/50 ans ; des hommes dans 60/59/53/49 % des cas, et tabagique 67/90/76/72 % des cas. La durée moyenne d’hospitalisation était similaire dans les 4 groupes (11,9–14,4jours).
Vingt-neuf pour cent des patients ont été hospitalisés en soins intensifs, 6 % sou ventilation mécanique invasive. La ribavirine était prescrite chez 18 % des patients, plus fréquemment en cas d’immunodépression (29 % ; p=0,001) ; 60 % des patients recevaient des antibiotiques. Les autres traitements incluaient une oxygénothérapie (73 %), des bronchodilatateurs (54 %) et des corticoïdes (48 %). Trente-quatre pour cent des patients ont présenté au moins une complication, avec une incidence plus élevée chez les patients des groupes B (42 %), A (36 %) et C (43 %) que chez les patients du groupe D (13 %). La survenue d’une pneumopathie interstitielle et d’une insuffisance cardiaque congestive étaient associées à une durée d’hospitalisation prolongée. À l’issue de l’hospitalisation, 68 % des patients nécessitaient des soins infirmiers à domicile ou dans un établissement de soins de longue durée.
Conclusion |
L’infection à VRS chez l’adulte hospitalisé est associée à une morbidité élevée et une utilisation importante de ressources, incluant l’hospitalisation en unité de soins intensifs et les soins de longue durée en particulier dans les populations à risque élevé.
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Vol 48 - N° 4S
P. S132 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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