Étude observationnelle des infections à Métapneumovirus humain chez les patients adultes suivis pour une maladie respiratoire chronique - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Les infections respiratoires virales sont fréquentes. Avec l’aide des techniques de biologie moléculaire nous pouvons identifier les différents virus responsables de ces infections.
Le métapneumovirus humain (HMPV), isolé en 2001, se rapproche du virus respiratoire syncytial (VRS), mais il existe peu de données sur son pouvoir pathogène notamment dans des populations à risque comme les patients suivi pour une maladie respiratoire chronique (MRC).
Matériels et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective, observationnelle du 1er janvier 2015 au 31 mai 2017 chez les patients âgés de 18 ans et plus avec un diagnostic d’infection respiratoire à métapneumovirus. Nous avons récupéré à partir des dossiers médicaux les caractéristiques démographiques, les données épidémiologiques, cliniques, biologiques, radiologiques et les critères de sévérité avec le score SOFA, le type et la durée d’hospitalisation et la mortalité à 30jours.
Résultats |
Trois cent vingt prélèvements sont revenus positifs à HMPV, dont 145 adultes, avec une prévalence de 1,4 %. Le pic de l’infection était de décembre à mars. Un tiers des patients avaient une (MRC). La moyenne d’âge était de 75±16 ans. Les principaux signes cliniques étaient la toux 85,4 % (n=123), la fièvre 68,7 % (n=99) et les sibilants auscultatoires 59,7 % (n=86) avec une oxygéno-dépendance significativement plus importante chez les patients atteints de MRC (p=0,006). Vingt cinq TDM ont été analysés, les principales anomalies étaient le verre dépoli (n=22) et les micronodules centrolobulaires (n=23). Nous avons retrouvés 15,2 % d’infection nosocomiale (n=22). Les patients suivis pour une MRC avaient une atteinte sévère avec plus d’hospitalisation en soins intensifs (p=0,025) sans différence significative sur la mortalité. La mortalité à 30jours reste faible 8,3 % (n=12).
Conclusion |
Les données épidémiologiques, cliniques, biologiques et radiologiques permettent de mieux connaître et caractériser les infections respiratoires à HMPV notamment chez les patients atteints de MRC. Ces patients présentent des tableaux cliniques plus sévères du fait de leur oxygéno-dépendance, en revanche la mortalité n’est pas plus importante.
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Vol 48 - N° 4S
P. S132 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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