Perceptions, connaissances et pratiques de la vaccination par les sages-femmes libérales d’une région - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
La sage-femme (SF) a un rôle primordial de prévention, notamment en matière d’information et de mise à jour des vaccinations de la femme et du nouveau-né. En 2016, ses compétences en matière de vaccination ont été élargies avec la possibilité de vacciner l’entourage de la femme enceinte. L’objectif de cette étude est d’évaluer la perception, les connaissances et les pratiques de vaccination des SF libérales et connaître leurs freins à la vaccination, dans un contexte d’hésitation vaccinale grandissant.
Matériels et méthodes |
Enquête descriptive réalisée auprès des SF libérales de la région par auto-questionnaires du 24 avril au 24 juillet 2017, envoyés par mails (coordonnées obtenues par le répertoire du site du Conseil national de l’ordre des sages-femmes ou par téléphone). Deux relances ont été réalisées.
Résultats |
Sur les 293 SF libérales, 262 ont pu être interrogées (pas de mail disponible pour 31 SF), 88 ont répondu (33,6 %). La majorité, 92 % (n=81), sont « totalement » ou « plutôt favorable » à la vaccination. Pourtant, seulement 53,4 % (n=47) pensent être à jour des vaccins recommandées et obligatoires, 21,6 % (n=19) se vaccinent chaque année contre la grippe et parmi les 76 SF ayant des enfants, seulement 64,5 % (n=49) leur font faire tous les vaccins obligatoires et recommandés. Concernant leur formation, 60,2 % (n=53) estiment ne pas avoir les connaissances nécessaires pour pratiquer la vaccination et parmi elles, 77,4 % (n=41) ne se forment jamais à la vaccination.
Concernant leur pratique de la vaccination autour de la grossesse, 37,5 % (n=33) propose toujours la vaccination coqueluche au femme dans le cadre du cocooning et 26,1 % (n=23) la propose toujours au conjoint, 28,4 % (n=25) rattrape systématiquement les femmes à qui il manque au moins une dose de ROR, 44,3 % (n=39) vaccinent les femmes séronégatives pour la varicelle en préconceptionnel, 31,8 % (n=28) conseillent la vaccination antigrippale aux femmes enceintes mais seulement 21,6 % (n=19) effectuent la mise à jour. Les principales limites à la promotion de ces vaccinations sont une perception non prioritaire de la vaccination dans leur consultation, des oublis fréquents et un manque d’information.
Conclusion |
Si les SF semblent avoir une perception plutôt favorable de la vaccination, leur pratique au cabinet reste trop limitée. Pourtant, leur rôle est capital dans la prévention des maladies infectieuses autour de la grossesse. Les modalités de formation initiale, pourtant déjà bien développée, pourraient être repensées pour améliorer l’intérêt des étudiant(e)s pour la vaccination. La formation continue doit être renforcée. Enfin, une communication large sur les centres de vaccination référents, devrait être faite aux SF pour les aider à promouvoir la vaccination.
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Vol 48 - N° 4S
P. S136 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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