Vaccination des patients atteints de cancer sous chimiothérapie : enquête de pratique auprès de médecins généralistes - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Malgré des recommandations spécifiques explicites du haut conseil de santé publique, la couverture vaccinale des patients suivis pour un cancer ou une hémopathie maligne est insuffisante. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer la réalisation de la vaccination des patients sous chimiothérapie par leur médecin généraliste.
Matériels et méthodes |
Une étude prospective, observationnelle, descriptive a été réalisée entre le 15 mars et le 15 juillet 2017, afin d’évaluer les pratiques vaccinales des médecins généralistes auprès de leurs patients sous chimiothérapie dans 4 départements français par un questionnaire de 10 questions.
Résultats |
Sur les 1610 médecins généralistes contactés, 287 (17,8 %) ont envoyé un questionnaire exploitable ; 92,6 % (n=266) étaient favorables ou très favorables à la vaccination en général. Un tiers (37,3 % ; n=107) déclaraient vacciner tous leurs patients sous chimiothérapie. Les freins à la vaccination exprimés par les 180 médecins généralistes ne vaccinant jamais ou seulement certains de leurs patients sous chimiothérapie étaient principalement le manque de formation (45,6 % ; n=82) et le manque d’information facilement disponible (35,0 % ; n=63). Soixante-quatorze pour-cent des médecins interrogés (n=212) souhaitaient améliorer leur niveau d’information par leur formation médicale continue (52,4 % ; n=111) et la lecture des recommandations spécifiques disponibles en ligne (39,6 % ; n=84). L’ajout d’un calendrier vaccinal spécifique aux patients sous chimiothérapie dans le courrier adressé par le cancérologue au médecin traitant (72,8 %) et l’amélioration de l’information des patients (50,5 %) étaient les deux mesures plébiscitées par les médecins généralistes de l’étude.
Conclusion |
Les médecins généralistes sont favorables à la vaccination des patients atteints de maladies néoplasiques. Le manque de formation et d’informations facilement disponibles sont les principaux freins déclarés. La couverture vaccinale pourrait être augmentée par le renforcement de la formation des médecins généralistes et de la communication avec le cancérologue. Une meilleure information des patients devrait être mise en place.
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Vol 48 - N° 4S
P. S140 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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