Pertinence d’une prise en charge des personnes victimes d’AES au sein d’un CeGIDD - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
Les CeGIDD ont remplacé les centres de dépistage et de traitement des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) avec des missions complémentaires comprenant la prise en charge initiale des personnes victimes d’AES (accident d’exposition sexuel ou sanguin non professionnel). Cette mission est en place au CeGIDD local depuis le 23/01/2017, en articulation avec l’unité CeRRISe (centre de réduction des risques infectieux liés à la sexualité) vers qui les patients peuvent être orientés pour la prolongation du TPE (traitement post-exposition) et le suivi. L’objectif de ce travail est d’étudier la pertinence de la prise en charge des patients victimes d’AES au sein d’un CeGIDD.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective des dossiers de patients ayant consulté en urgence pour AES au CeGIDD en 2017.
Résultats |
Sur 11 mois (février à décembre 2017), 151 personnes victimes d’AES ont consulté au CeGIDD : 92 hommes (dont 50 HSH) et 59 femmes. La moyenne d’âge est de 30,8 ans (15–77) avec 5 mineurs. Les personnes étrangères (n=35, 23 %) sont originaires d’Afrique (30), Amérique du sud (3) et Europe (2). Huit personnes (5,3 %) déclarent consommer des substances psycho-actives dont 3 avec partage de matériel (un slamer), 20 personnes hétérosexuelles, dont un homme se prostitue. Un passage par le service des urgences avant de consulter au CeGIDD concerne 26 personnes (23 %). Pour 6 d’entre elles, le TPE a été arrêté au CeGIDD, les autres ont poursuivi le TPE et été orientés vers CeRRISE.
On retrouve 22 consultants (14,5 %) hors délai (≥48h) pour la délivrance du TPE. Parmi les autres (n=129), 52 n’ont pas reçu de traitement (31 %), 1 personne a reçu un TPE au VHB (vaccin) et 76 ont reçu le TPE au VIH (59 %). On note que 85,5 % (n=65) des patient(e)s traité(e)s appartiennent à un groupe à prévalence élevée selon les critères du rapport d’expert : 37 HSH (57 %), 23 personnes originaires de pays de forte endémie de VIH (35 %) dont 11 femmes se prostituant, 4 hommes ayant eu un AES sexuel avec une femme se prostituant et 1 homme victime d’AES avec une femme usagère de drogue en intraveineux. Les pratiques sexuelles à l’origine des motifs de consultation pour AES sexuels (traités ou non) sont par ordre de fréquence ; les rapports anaux homosexuels (n=40, 30,8 %) et vaginaux réceptifs (n=40, 30,8 %), vaginaux insertifs (n=32, 24,6 %), fellations entre hommes (n=10, 7,7 %), rapports anaux hétérosexuels (n=5, 3,8 %) et fellation (n=3, 2,3 %).
Conclusion |
La prise en charge des AES au CeGIDD est pertinente, elle permet une expertise d’évaluation du risque sexuel par une équipe formée et le ciblage de délivrance du TPE selon les recommandations. Ainsi, le circuit du patient pourrait être amélioré par une prise en charge complète des AES au CeGIDD. Cela nécessite une réflexion sur l’organisation au vu des moyens dédiés.
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Vol 48 - N° 4S
P. S142-S143 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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