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Consommation de substances et comportement sexuel à risque chez les PVVIH en France : résultats de l’étude EQUIPIER - 29/05/18

Doi : 10.1016/j.medmal.2018.04.366 
M. Duracinsky 1, P. Carrieri 2, C. Lalanne 1, D. Zucman 4, O. Chassany 5, L. Weiss 3, C. Duvivier 5
1 EA REMES 7334, université Paris 7, Paris, France 
2 ORS paca, Marseille, France 
3 HEGP, Paris, France 
4 Hôpital Foch, Suresnes, France 
5 Hôpital Necker, Paris, France 

Résumé

Introduction

L’usage de substances et les comportements à risque associés sont courants chez les PVVIH et nécessitent des interventions de réduction des risques. L’objectif de cette étude est de mieux comprendre leur lien avec la qualité de vie liée à l’état de santé, le niveau d’anxiété et de dépression et avec les traits de personnalité.

Matériels et méthodes

Les PVVIH françaises ont été recrutées dans les hôpitaux et en milieu associatif. Les comportements addictifs comprenaient le mode de consommation de substances psychoactives. La qualité de vie liée à la santé (QDV) a été mesurée par le questionnaire PROQOL-VIH comportant 4 dimensions : impact physique, mental, social et impact du traitement (scores allant de 0 à 100, 100 reflétant une meilleure QDV). Le niveau d’anxiété et de dépression a été mesurée par HADS. Le questionnaire « Temperament and Character Inventory » (TCI) évaluait les traits de personnalité.

Résultats

Au total, 517 PVVIH ont été recrutées (principalement dans les hôpitaux : 81 %). Trente pour cent étaient des femmes, âge moyen de 48 ans, 89 % avaient une charge virale indétectable. Quinze pour cent ont rapporté une consommation quotidienne d’alcool et 34 % une consommation excessive (« Binge Drinking »). Un tiers de l’échantillon fumait. Les drogues les plus couramment utilisés étaient : cannabis (16 %), poppers (14 %), cocaïne (6 %), ecstasy (4 %) et GHB (4 %). La consommation de drogue injectable (IDU) était associée à une QDV plus altérée : physique (64 vs 73), mentale (62 vs 70), sociale (58 vs 61) et à des scores plus élevés d’anxiété (8,5 vs 7,3) et de dépression (6,8 vs 5,4). 34 % des patients ont rapporté des rapports sexuels non protégés et 5 % des rapports sexuels rémunérés. Les produits les plus consommées pendant les rapports sexuels étaient les poppers (18 %), l’alcool (12 %) et la cocaïne (7 %). Sur l’échantillon entier, 12 % déclarent toujours ou souvent consommer de la drogue ou de l’alcool lors des rapports sexuels. L’utilisation de ces produits était significativement associée à rapports sexuels non protégés (65 % vs 35 %, p=0,001). Le comportement de recherche de risque et les traits de personnalité étaient significativement associés à l’alcool, au tabagisme et à l’usage de drogues, mais pas aux relations sexuelles non protégées.

Conclusion

Dans l’étude d’EQUIPIER, le comportement sexuel à risque était principalement associé à la consommation de drogues et d’alcool ; alors que la consommation IDU était associée à une QDV altérée et un niveau plus élevé de dépression/anxiété. Des interventions visant à réduire la consommation de substances continuent d’être nécessaires dans cette population.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 48 - N° 4S

P. S146 - juin 2018 Retour au numéro
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