Transition des adolescents infectés par le VIH par transmission mère–enfant : évaluation à 10 ans d’un modèle créé dans une structure hospitalière ambulatoire pour adolescents/jeunes adultes - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
La transition vers la médecine d’adulte des adolescents infectés par le VIH par transmission mère–enfant (VIH-TME) est peu développée en France. Dans cette population vulnérable, cette période est à risque de rupture de suivi, de rupture thérapeutique et d’augmentation de la mortalité. Notre étude décrit les résultats du premier modèle de transition ambulatoire, créé dans une structure pour adolescents/jeunes adultes ayant vécu des ruptures sociofamiliales.
Matériels et méthodes |
Tous les patients VIH-TME suivis dans la structure de 2006 à 2017 ont été inclus dans cette étude rétrospective observationnelle. Cette transition s’organisait en trois temps : transfert de l’adolescent du service de pédiatrie vers la structure pour une co-prise en charge par son pédiatre référent et un médecin référent désigné dans la structure ; relais pédiatre–infectiologue d’adulte ; sortie de la structure et suivi en service d’adulte par l’infectiologue. Nous avons évalué le devenir des patients sur le plan clinicobiologique et socioprofessionnel.
Résultats |
Entre 2006 et 2017, 82 patients ont été inclus : sex-ratio M/F 0,7, âge médian 18 ans (IQR 16–19), 34 (41 %) orphelins, 36 (44 %) nés en Afrique ; 17 (21 %) ont été au stade SIDA, 45 (55 %) avaient une charge virale ARN VIH plasmatique (CV) indétectable, CD4 médians 492/mm3 (IQR 353–689). Au terme d’un suivi médian de 2,9 ans (IQR 1,1–5) avec une assiduité aux consultations de 74 %, le parcours dans la structure a fait émerger 4 profils de patients selon l’évolution de leur CV : chez 37 (45 %) la CV est restée indétectable, chez 14 (17 %) elle est devenue indétectable, chez 23 (28 %) elle est restée détectable et chez 8 (10 %) elle est devenue détectable. Aux dernières nouvelles, après un suivi médian de 5,8 ans (IQR 2–8,6) : 40 (49 %) étaient encore suivis dans la structure, 38 (46 %) avaient été transférés en service adulte et 4 (5 %) étaient perdus de vue (PDV) ; 4/82 (5 %) ont eu une infection opportuniste sévère, sans aucun décès ; pour les 74 patients ayant un suivi régulier (40 dans la structure et 34 en service adulte), 51/74 (69 %) avaient une CV indétectable, CD4 médians 600 (IQR 437–809), 73/74 (92 %) avaient une formation et/ou un emploi et 8/74 (11 %) avaient au moins un enfant dont aucun n’était infecté.
Conclusion |
Ce premier modèle de transition ambulatoire pour les patients VIH-TME entre la pédiatrie et la médecine adulte permet de maintenir des adolescents ayant de nombreux critères de fragilité dans un parcours de soins. Bien que plusieurs profils d’évolution de la CV et plusieurs modalités de sortie de la structure aient été identifiés, la majorité des patients ont bénéficié d’une amélioration de leur profil immunovirologique et de leur insertion socioprofessionnelle.
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Vol 48 - N° 4S
P. S146-S147 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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