Sous-types viraux et résistance transmise chez les patients découverts séropositifs pour le VIH entre 2010 et 2017 dans une région : évolution au cours du temps - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
En France, un génotype de résistance est recommandé lors du diagnostic de séropositivité VIH, révélant ainsi les mutations de résistance transmises avant toute prise d’antirétroviraux (ARV). Il détermine aussi les sous-types viraux, éléments de la surveillance épidémiologique, car différemment répartis selon les régions du monde.
Cette étude décrit les sous-types circulants et estime la prévalence de la transmission de la résistance chez les patients diagnostiqués séropositifs pour le VIH entre 2010 et 2017 dans une région.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective des sous-types, des mutations de résistance du VIH et des caractéristiques des patients avec découverte de séropositivité du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2017 dans une région. Les données épidémiologiques, clinicobiologiques ont été extraites du logiciel Nadis®, les génotypes de résistance, réalisés sur la charge virale initiale, interprétés avec l’algorithme d’interprétation de l’ANRS de 2017.
Résultats |
Au total, 271 patients ont été inclus avec un nombre moyen annuel de 34. Âgés de 41 ans en moyenne, avec un sex-ratio H/F à 3, 115 (42 %) patients étaient des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Un tiers avaient des CD4 inférieurs à 200/mm3 et un tiers supérieurs à 500/mm3. Une primo-infection était retrouvée chez 41 (15 %) patients, de 2 (5 %) en 2012 à 9 (32 %) en 2015. Les lieux de contamination étaient majoritairement l’île de la Réunion, Madagascar et la Métropole pour au moins 136/242 (50 %), 32/242 (12 %) et 31/242 (11 %) des patients.
Les sous-types prédominants B, C et CRF02 étaient retrouvés respectivement dans 160 (59 %), 46 (17 %) et 13 (5 %) cas. De 2010 à 2014 le sous-type B était majoritaire (61 à 84 %), puis de 2015 à 2017 il représentait moins de la moitié des cas (45 à 50 %).
Un génotype de résistance, disponible dans 261 (96 %) dossiers, montrait au moins une mutation mineure ou majeure associée à la résistance sur le gène de la transcriptase inverse (TI) pour 87/257 (34 %), de la protéase pour 244/257 (95 %) et de l’intégrase pour 10/66 (15 %). La prévalence des résistances aux inhibiteurs nucléosidiques de TI était de 12/257 (5 %), aux non-nucléosidiques de 21/257 (8 %), aux inhibiteurs de la protéase de 34/257 (13 %) et aux inhibiteurs de l’intégrase de 3/66 (5 %). Une résistance à 1 et 2 classes d’ARV était mise en évidence respectivement dans 39 (15 %) et 4 (2 %) cas. Aucun virus ne présentait de résistance à 3 ou 4 classes.
Conclusion |
Le nombre de nouveaux diagnostics de séropositivité VIH dans cette région est stable entre 2010 et 2017 et le taux de résistances transmises important. La répartition des sous-types circulants se modifie avec une prédominance des sous-types non B depuis 3 ans.
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Vol 48 - N° 4S
P. S153-S154 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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