Apport des tests génotypiques sur ADN-VIH proviral dans la vraie vie : une étude de cohorte rétrospective monocentrique - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
En France, la réalisation d’un test génotypique sur ADN-VIH proviral est indiquée en situation d’échec virologique, en cas d’échec d’amplification de l’ARN VIH plasmatique (charge virale (CV) plasmatique faible), ou dans le cadre de l’optimisation d’un traitement antirétroviral (ARV) chez un patient en succès thérapeutique. L’objectif de notre étude était de décrire les circonstances de prescription des tests génotypiques sur ADN et leur apport dans le choix d’un nouveau traitement ARV.
Matériels et méthodes |
Tous les tests génotypiques sur ADN réalisés dans notre centre de janvier 2012 à janvier 2018 ont été inclus. Une étude rétrospective a été menée à partir des données NADIS. Les circonstances de prescription des tests (succès virologique, défini par une CV inférieure à 20 copies/mL ou échec virologique) ainsi que les modifications thérapeutiques dans les 6 mois suivant leur réalisation ont été colligées. La CV à 6 mois (M6) du changement d’ARV ou de la réalisation du test en l’absence de changement était recueillie.
Résultats |
Au total, 340 tests génotypiques sur ADN ont été réalisés, dont 182 (54 %) en situation de succès virologique. En comparaison des résultats cumulés des tests génotypiques sur ARN, 135 (40 %) tests sur ADN ne détectaient pas une résistance antérieurement connue mais 96 (28 %) révélaient au moins une nouvelle résistance. En cas de nouvelle résistance, celle-ci concernait le plus souvent la rilpivirine (n=35), la lamivudine et l’emtricitabine (n=21), l’efavirenz et la nevirapine (n=18), l’elvitégravir (n=15). Seulement 81 tests (24 %) conduisaient à un changement des ARV dans les 6 mois suivant leur réalisation. Une modification thérapeutique était plus fréquente en cas de succès virologique (30 % vs 16 %, p=0,003). Les tests génotypiques sur ADN conduisaient alors à une simplification (STR) (n=21), un allègement (n=13), ou à une autre modification (n=21). À M6, la CV était détectable dans 4 cas (2 %). En cas d’échec virologique, les tests génotypiques sur ADN conduisaient à un changement des ARV dans 23 % des cas si la CV était>100 copies/mL et dans 15 % des cas si la CV était<100 copies/mL (p=0,6). À M6, la CV était indétectable dans 93 cas (59 %), 11 cas après changement des ARV et 82 sans changement.
Conclusion |
L’utilisation des tests génotypiques sur ADN pour guider l’optimisation des ARV en cas de succès virologique paraît sûre, avec un taux d’échec virologique à M6 très faible. Les tests réalisés en situation d’échec virologique conduisaient plus rarement à un changement des ARV. Dans cette dernière situation, le choix de modifier ou non les ARV suite aux tests conduisait à un succès virologique à M6 dans plus de la moitié des cas.
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Vol 48 - N° 4S
P. S153 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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