Connaissances, attitudes, comportements et pratiques (CACP) vis-à vis du risque de piqûre de tique et de transmission de la maladie de Lyme : résultats de l’étude BREAK Lyme - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Évaluation des connaissances et des comportements préventifs vis-à-vis du risque de piqûre de tique et de transmission de la maladie de Lyme chez des patients consultant en médecine générale.
Matériels et méthodes |
Étude descriptive quantitative et qualitative menée auprès des patients de médecine générale de juin à septembre 2016 via un auto-questionnaire. Un score de prévention a été établi selon les 3 mesures préventives figurant dans les recommandations nationales. Le second score avait pour but d’évaluer le comportement global de chaque patient après une piqûre de tique ou après la découverte d’un érythème migrans.
Résultats |
Au total, 289 patients ont été inclus dans l’étude soit un taux de participation de 36 % (820 questionnaires ont été distribués). Plus de trente et un pour cent des patients (31,7 %) pratiquaient au moins 2 mesures préventives de façon régulière (score élevé), 31 % pratiquaient 1 mesure préventive régulièrement (score modéré). Et 37,4 % d’entre eux n’en pratiquaient aucune. Plus de la moitié des patients âgés de moins de 34 ans (54 %) n’adopte aucune mesure préventive de façon régulière. Les patients de sexe féminin semblaient avoir un meilleur comportement préventif que les hommes (67,6 %, p=0,02). Trois quarts des patients ayant un antécédent de morsure de tique adoptaient un comportement préventif adapté contre 54, 6 % des patients n’ayant jamais été mordu par une tique (p=0,02, RR=1,38 [IC 95 % : 1,14, 1,67]). Aucune différence significative n’a été retrouvée selon la zone géographique, le niveau d’étude, la profession, le critère de travail en extérieur ou les connaissances sur la maladie. Près de 69 % (68,4 %) des randonneurs avaient un comportement préventif adapté contre 47,2 % des patients ne pratiquant pas la randonnée (p=0,009, RR=1,42 [IC 95 % : 1,09, 1,85]). Quatre-vingt pour cent des patients ont déclaré surveiller la zone de morsure pendant les jours suivant le retrait de la tique mais seulement 43,7 % poursuivaient la surveillance pendant plusieurs semaines.
Conclusion |
Un bon niveau de connaissance des tiques et la maladie de Lyme reste une condition nécessaire mais probablement pas suffisante si l’on souhaite améliorer les comportements préventifs vis-à-vis du risque de transmission de la maladie de Lyme. Les résultats de cette première étude suggèrent également que le développement de campagnes de prévention devra sans doute davantage cibler les travailleurs en extérieur, les hommes et les adultes jeunes.
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Vol 48 - N° 4S
P. S154 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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