L’histoplamose neuroméningée au cours du SIDA : une étude descriptive sur 25 ans en zone d’endémie - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
L’infection disséminée à Histoplasma capsulatum est la principale infection opportuniste rapportée chez les patients atteints du sida en Guyane. Sa localisation au système nerveux central (SNC) est cependant rarement décrite. L’objectif principal de cette étude était d’estimer l’incidence de l’histoplasmose liée au SIDA en zone d’endémie. L’objectif secondaire était de décrire les caractéristiques cliniques et paracliniques.
Matériels et méthodes |
Une étude observationnelle, prospective et multicentrique a été réalisée du 1er janvier 1990 au 31 décembre 2014, chez des patients infectés par le VIH (PVVIH) admis pour histoplasmose dans l’un des trois hôpitaux de Guyane. Tous les cas d’histoplasmose ont été confirmés grâce aux critères EORTC-MSG et ont été décrits. Une histoplamose du SNC était définie par l’identification du champignon par culture ou par PCR sur le liquide cérébro-spinal (LCS).
Résultats |
Parmi les 345 PVVIH présentant un diagnostic d’histoplasmose sur la période d’étude de 25 ans, 6 (1,7 %) avaient un LCS positif pour Histoplasma capsulatum en culture et PCR (5) ou PCR seulement (1). Le délai médian entre l’apparition des signes et le diagnostic mycologique était de 23jours (1 à 68). Le sex-ratio H/F était de 0,5, l’âge médian de 40 ans (33 à 48). La numération des CD4 variait de 7 à 65/mm3 (médiane 42,5/mm3). Cinq des six patients avaient des signes neurologiques, tels que méningo-encéphalite, syndrome méningé, céphalée fébrile, déficit focal, retard psychomoteur, ataxie et/ou confusion. L’anémie, la neutropénie et une augmentation de la CRP étaient associées à l’atteinte du SNC. L’imagerie du SNC était anormale pour la moitié des patients. Deux des trois patients traités par un traitement antifongique ont reçu de l’itraconazole. Deux patients sont morts dans le mois qui a suivi l’admission (33 % de létalité à 28jours).
Conclusion |
À notre connaissance, il s’agit de la plus grande série de cas d’atteinte rare du SNC par l’histoplasmose liée au SIDA. Le diagnostic était difficile chez les PVVIH fortement immunodéprimés présentant une image clinique et paraclinique non spécifique. Le principal diagnostic différentiel est la tuberculose du SNC. La recherche de cette mycose profonde doit être systématique devant tout PVVIH immunodéprimé présentant une atteinte neurologique et vivant ou revenant d’une zone d’endémie. Des outils de diagnostic plus sensibles sont nécessaires pour éviter les erreurs et retard de diagnostic et prendre en charge correctement les patients.
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Vol 48 - N° 4S
P. S2-S3 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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