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Protection vaccinale et immunogénicité secondaire à une campagne vaccinale de masse, avec un vaccin monovalent conjugué C, justifiée par des cas groupés sévères d’infection invasive à méningocoques C : bilan épidémiologique et immunologique à distance, 2002–2016 - 29/05/18

Doi : 10.1016/j.medmal.2018.04.072 
H. Laurichesse 1, V. Corbin 1, C. Dubray 1, G. Laurichesse 2, R. Bonnet 2, M. Taha 3, J. Beytout 1
1 Inserm CIC 1405, CHU Clermont-Ferrand, France 
2 CHU Clermont-Ferrand, France 
3 CNR des Méningocoques, Institut Pasteur, Paris, France 

Résumé

Introduction

La survenue groupée de 12 cas d’infections invasives à méningocoques C (IIM-C) (C2a, P1-5, P1-2, P1-2,5) sévères (8/12 purpura fulminans ; 3/12 décès liéés au CC-ST37) chez des jeunes enfants et adolescents, fin 2001–début 2002, a conduit, en février 2002, à une campagne de primo-vaccination de masse ciblant principalement les personnes âgées<21 ans avec un vaccin monovalent conjugué C. Nous rapportons l’impact à long terme de cette intervention.

Matériels et méthodes

La primo-vaccination a été administrée en février-mars 2002 à 65 536 personnes âgées de moins de 24 ans (taux de couverture vaccinale>70 % chez les 1–24 ans). L’impact de la campagne vaccinale a été mesuré par la survenue ultérieure de cas incidents d’IIM-C dans le département grâce aux données du laboratoire de microbiologie du CHU et à la Déclaration obligatoire (DO) adressée à la CIRE de 2002 à 2017. Une enquête cas-témoins, en 2016, a inclu des personnes âgées de 14 à 39 ans (âgées de 1 à 24 ans en 2002) vaccinées (cas) ou non (témoins) pendant la campagne : 116 cas et 68 témoins (âge moyen : 24 ans). Les personnes vaccinées, depuis la campagne vaccinale, avec un autre vaccin antiméningococcique n’étaient pas inclues. Le titre sanguin d’Ac hSBA, réalisé, au CNR des Méningocoques a été considéré comme protecteur si ce dernier était supérieur ou égal à 1/8.

Résultats

Aucun cas d’IIM-C n’a été identifié au cours de la période 2002–2017 chez des personnes vaccinées pendant la campagne de 2002. La pharmacovigilance n’a rapporté aucun effet indésirable grave. De 2002 à 2009, 9 cas d’IIM-C sont survenus chez des patients non vaccinés. De 2010 à 2017, 3 cas d’IIM-C sont survenus chez des patients non vaccinés. 48 cas d’autres IIM sont survenus sans augmentation tendancielle annuelle. Quatorze ans plus tard, la proportion des personnes vaccinées ayant un titre considéré comme protecteur (hSBA>1/8) était statistiquement supérieure à celle des personnes non-vaccinées : 64 %(55–73) versus 16 %(8–27) ; p<0,001. Avec un seuil de hSBA>1/4, la proportion des personnes vaccinées était aussi significativement plus élevée : 75 % (66–83) versus 35 % (24–48) ; p<0,001.

Conclusion

La primo-vaccination pratiquée lors de la campagne vaccinale de 2002 confère une protection d’au moins 14 ans chez au moins les 2/3 des vaccinés. La présence d’un signal chez les non vaccinés témoigne d’une circulation active des méninogocoques C chez les enfants et adultes jeunes qui justifie pleinement les recommandations en vigueur.

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Vol 48 - N° 4S

P. S25 - juin 2018 Retour au numéro
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