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Aortites infectieuses, étude descriptive rétrospective - 29/05/18

Doi : 10.1016/j.medmal.2018.04.108 
M. de La Chapelle 3, L. Journeau 1, O. Espitia 1, V. Dubee 3, P. Abgueguen 3, M.A. Pistorius 1, T. Guimard 5, D. Boutoille 2, H. Pailhories 4, Y.-M. Vandamme 3
1 Médecine vasculaire, CHU de Nantes, Nantes, France 
2 Maladies infectieuses, CHU de Nantes, Nantes, France 
3 Maladies infectieuses, CHU d’Angers, Angers, France 
4 Laboratoire de bactériologie, CHU d’Angers, Angers, France 
5 Médecine post urgence infectiologie, CHD La Roche-sur-Yon, La Roche-sur-Yon, France 

Résumé

Introduction

L’aortite infectieuse est rare de pronostic grave sans traitement rapidement entrepris. Les données récentes dont nous disposons sur l’épidémiologie des aortites datent de plus d’une dizaine d’années. L’évolution du diagnostic avec le PET-scanner et de la prise en charge médicochirurgicale ont fait évoluer sa prise en charge. Le but de ce travail est d’actualiser nos connaissances sur la prise en charge de cette infection.

Matériels et méthodes

Une étude rétrospective, multicentrique a été réalisée entre 2000 et 2017. Les patients avec un diagnostic clinicoradiologique, histologique ou bactériologique d’aortite bactérienne sur aorte native étaient incluables dans cette étude. Les dossiers ont été revus par des infectiologues ou médecins vasculaires et les cas incertains ont été exclus.

Résultats

Entre 2000 et 2017, 35 patients ont été inclus dans 3 centres, avec une médiane d’âge de 62,8 ans. On dénombrait 83 % d’hommes, 24 % de fumeurs, pour 42 % une dyslipidémie, pour 45 % une hypertension artérielle. Les symptômes étaient les douleurs lombaires : 42 % ou abdominales : 47 %. Les aortites étant abdominales : 76 % ou thoraciques : 29 %. Dans 82 % des cas, l’infection survenait sur un anévrysme préexistant, dont 42 % étaient compliquées d’une dissection de l’aorte. Le diagnostic microbiologique, était disponible pour 47 % des patients sur les hémocultures, respectivement pour 79 % et 6 % par culture standard et par biologie moléculaire sur biopsie d’aorte, 18 % par sérologie. Il était retrouvé : 23 % de Streptococcus pneumoniae, 17 % Coxiella burnetii, 11 % de Staphylococcus aureus méti-S, 11 % de Campylobacter spp., 5 % de Mycobacterium tuberculosis, 5 % de Salmonella dublin et des cas isolés d’aortite à Listeria monocytogenes, Treponema pallidum. Le diagnostic a été posé par scanner pour 94 % des patients. Un PET-scanner a été réalisé chez 33 % des patients et objective dans 100 % des cas un hypermétabolisme. Une chirurgie ouverte a été réalisée pour 79 % des patients, un traitement endovasculaire pour 3 %, et 18 % n’ont pas été opérés. L’histologie était disponible pour 54 % des cas. En dehors des cas de fièvre Q et tuberculose, la durée moyenne d’antibiothérapie était de 8 semaines. Avec un recul de 2,7 années, on note un taux de 28 % de rechutes et un taux décès important à 34 %. Le taux de décès des patients opérés est identique à 34 % mais apporte une survie significativement améliorée au-delà d’un mois.

Conclusion

L’épidémiologie des aortites est marquée par un nombre croissant de fièvre Q diagnostiquées. Le scanner reste l’outil diagnostique performant en première intention. Le PET-scanner montre son excellente sensibilité en cas de doute diagnostique. La chirurgie améliore la survie immédiate mais le taux de décès reste important dans les années qui suivent la chirurgie en lien avec des comorbidités vasculaires.

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Vol 48 - N° 4S

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