« Aller-vers », un exemple de projet vers un public cible ; partenariat entre le Centre fédératif prévention dépistage et les restos du cœur d’un département - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Le Centre fédératif prévention dépistage (CFPD) d’un département mène des actions de prévention sur la vaccination, les infections sexuellement transmissibles (IST) et la tuberculose. Études et rapports montrent la fragilité sanitaire des populations précaires sur ces 3 thèmes. Les restos du cœur inscrivent leurs usagers sur des critères de précarité, population cible du CFPD. L’objectif de cette étude est de réaliser une synthèse de ce partenariat.
Matériels et méthodes |
Les données utilisées sont extraites du logiciel institutionnel et des bilans des interventions, du 01/01/2011 au 31/12/2017. Les actions menées ont ciblé les bénévoles pour être « relais d’information » et les bénéficiaires des restos du cœur du département. Chaque année, des communes différentes étaient choisies. Une unité mobile était mise à disposition des usagers sur les temps de distribution. Toutes les actions ont fait l’objet d’un bilan et d’une évaluation.
Résultats |
Entre 2011 et 2017, 76 interventions ont été effectuées sur 18 sites des restos du cœur. Plus de 2000 personnes ont bénéficié d’une information. Les secteurs ruraux et urbains répartis sur l’ensemble du département ont été ciblés ; 741 consultations pour 562 bénéficiaires ont été réalisées dans l’unité mobile : 51 % était des femmes (n=286), l’âge médian était de 42 ans. Au total, 621 vaccins ont été réalisés chez 415 adultes et 125 chez 50 enfants. Chez les adultes, les principaux vaccins réalisés étaient ceux contre la diphtérie, tétanos, poliomyélite et coqueluche (dTPC) (53 % ; n=329), la grippe (12 % ; n=77) et l’hépatite B (11 % ; n=72). Chez les enfants, les principaux vaccins réalisés étaient celui contre la rougeole, oreillons et rubéole (29 % ; n=36), contre la méningite C (26 % ; n=33) et le DTPC (18 % ; n=23). Parmi les 562 patients vus en consultation, 41 % (n=232) ont bénéficié de la réalisation d’au moins 1 sérologie (VHB, VIH et/ou VHC, syphilis) ; 15 sérologies étaient positives chez 15 patients : 8 sérologies VHC, 5 sérologies VHB et 2 sérologies VIH. Cette population est très demandeuse de conseils de prévention et de prise en charge. Les équipes mobiles étaient bien perçues par les bénéficiaires. L’adhésion au projet et l’implication des bénévoles a été un pilier essentiel dans le lien avec cette population cible.
Conclusion |
Ce partenariat actif a permis de proposer une offre de prévention au plus près des populations précaires du département. L’ajustement continu des projets permet de s’adapter aux problématiques de santé des bénéficiaires et de les orienter vers les dispositifs de droits communs. L’acquisition de cette expérience, la perpétuelle évolution de la précarité, les difficultés d’atteindre les populations fragilisées des milieux ruraux et urbains constituent des arguments à la pérennisation de cette démarche de santé publique.
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Vol 48 - N° 4S
P. S5 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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