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Programme hospitalier de bon usage des antibiotiques : le point de vue des prescripteurs, une enquête nationale - 29/05/18

Doi : 10.1016/j.medmal.2018.04.129 
A. Perozziello 1, F.X. Lescure 2, A. Truel 1, C. Routelous 3, L. Vaillant 4, Y. Yazdanpanah 2, J.C. Lucet 1
1 IAME, UMR 1137, DeSCID team, Paris, France 
2 Service de maladies infectieuses et tropicales, hôpital Bichat, IAME, UMR 1137, DeSCID team, Paris, France 
3 Institut du Management, EHESP, Rennes, France 
4 UHLIN, hôpital Bichat, Paris, France 

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Résumé

Introduction

La lutte contre le développement des résistances bactériennes passe par un usage raisonné des antibiotiques. Pour ce faire, les hôpitaux ont déployé des programmes de bon usage des antibiotiques (PBUA) mais leur succès dépend de l’implication des prescripteurs et du respect des mesures.

Matériels et méthodes

Enquête réalisée dans 27 hôpitaux, tirés au sort parmi ceux de plus de 300 lits MCO, par auto-questionnaire un jour donné auprès de tous les prescripteurs présents, incluant les internes et les sages-femmes.

Résultats

Sur 1963 questionnaires distribués, 920 ont été complétés (47 %). Les répondants étaient principalement des médecins seniors (71,7 %), de spécialité médicale (62,4 %) et travaillaient dans des centre hospitalier non universitaires (75,0 %). La présence d’un référent en antibiothérapie était considérée comme un élément central du PBUA (96,2 % d’accord). L’avis du référent était jugé utile pour gérer des problèmes thérapeutiques — choisir le bon antibiotique pour améliorer la situation clinique du patient (84,7 %) ou adapter le traitement à des situations particulières (89,6 %) — mais moins utile pour établir un diagnostic (31,4 %). Les répondants indiquaient que le conseil était majoritairement dispensé par téléphone (72,4 %), à leur demande (96,0 %). Les conseils du référent étaient fréquemment cités (80,2 %) parmi les facteurs influençant les décisions de prescription d’antibiotiques. D’autres facteurs impactaient leurs pratiques comme l’influence des collègues et des supérieurs, notamment pour les internes. Les prescripteurs s’appuyaient davantage sur les recommandations propres à leur spécialité (76,7 %) que sur les recommandations locales (61,5 %). Les prescripteurs citaient peu l’existence d’avis non sollicités ou des contrôles post-prescription. Ils portaient un jugement plutôt négatif sur les mesures visant à restreindre la prescription des antibiotiques, comme la validation par le référent (28,8 %). Ils étaient davantage favorables à des mesures qui augmentent leurs capacités, comme des sessions de formation pour les seniors (74,0 %) ou les internes (73,0 %). La lutte contre les résistances bactériennes était identifiée comme l’un des enjeux du PBUA (77,8 %) mais seuls 51,7 % considéraient l’impact écologique au moment de prescrire.

Conclusion

Les prescripteurs sont positifs à l’égard des PBUA car ils correspondent à leurs préférences : conseil initié à la demande des cliniciens et peu de mesures contraignantes, dont ils reconnaissent peu l’utilité.

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Vol 48 - N° 4S

P. S50-S51 - juin 2018 Retour au numéro
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  • Mesures essentielles aux programmes de bon usage des antibiotiques au niveau international
  • C. Pulcini, F. Binda, A. Sankhil Lamkang, A. Trett, S. Gandra, R. Laxminarayan
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  • Déterminants de la prescription d’antibiotiques chez les personnes âgées en phase terminale de soins palliatifs : enquête nationale de pratiques
  • M. Durand, B. de Wazieres, G. Gavazzi, L. Legout, L. Bernard, E. Forestier, T. Fraisse

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