Impact d’un programme de bon usage des carbapénèmes dans un hôpital universitaire français - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
Les programmes de bon usage des antibiotiques ont pour objectif de réduire l’usage excessif d’antibiotiques à large spectre. Afin de limiter l’utilisation des carbapénèmes dans notre hôpital universitaire, l’équipe mobile d’infectiologie (EMI) intervient auprès du prescripteur dans les 24–72h qui suivent la prescription. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’utilisation des carbapénèmes dans nos services de pédiatrie et de médecine adulte.
Matériels et méthodes |
Chaque nouvelle prescription de carbapénèmes était identifiée par un système d’alerte informatique provenant de la pharmacie et prospectivement évaluée par l’EMI afin proposer une désescalade. Les données cliniques et microbiologiques des patients ont été collectées, et l’intervention de l’EMI dans tous les services de pédiatrie et de médecine adulte ont été analysées sur une durée de un an (2014).
Résultats |
Au total, 383 prescriptions de carbapénèmes concernant 158 enfants et 140 adultes ont été étudiées. La majorité des patients avaient une pathologie sous-jacente (97 %) et 51 % avaient un portage connu d’entérobactéries productrices de bêta-lactamase à spectre étendu (EBLSE). La majorité des prescriptions concernait les services de réanimation (26 %) et était instaurée pour des infections urinaires (29 %) et pulmonaires (19 %). Les prescriptions de carbapénèmes étaient probabilistes dans 269 (70 %) cas. Les 264 infections documentées étaient majoritairement causées par Klebsiella spp. (33 %) ; 51 % étaient des dues à des EBLSE et 8 % à des bactéries résistantes aux carbapénèmes. Il existait des alternatives aux carbapénèmes identifiées sur l’antibiogramme dans 59 % des cas. L’EMI a évalué 323 prescriptions, 38 % d’entre elles étaient considérées comme non appropriées et nécessitaient soit un arrêt du traitement antibiotique (8 %), soit une désescalade (30 %). Les prescriptions inappropriées étaient principalement observées dans les services pédiatriques (46 % vs 34 %, p<0,05).
Conclusion |
Un traitement par carbapénèmes était généralement instauré chez des patients pris en charge pour infection grave ou avec des facteurs de risque de résistance aux antibiotiques. Néanmoins, plus d’un tiers des prescriptions étaient considérées comme inappropriées et arrêtées par l’EMI, principalement dans les services pédiatriques. Cette étude suggère que le rôle de l’EMI est essentiel afin de mieux contrôler l’utilisation des antibiotiques en pédiatrie et par conséquent la résistance aux antibiotiques.
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Vol 48 - N° 4S
P. S54-S55 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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