Impact d’un référent antibiotique sur les prescriptions de carbapénèmes dans un CHG - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Les carbapénèmes sont des antibiotiques critiques dont le bon usage doit être maîtrisé pour éviter l’émergence de résistances. Suite à un audit en 2014 dans un CHG, des mesures ont été mises en place : arrivée d’un référent infectieux et mise en place de RCP infectieuses hebdomadaires. L’objectif de l’étude est l’évaluation de ces mesures en comparant les résultats d’un audit en 2017 à ceux de 2014.
Matériels et méthodes |
Une étude prospective a été réalisée sur 30 prescriptions de carbapénèmes de mai à juin 2017. Les critères d’évaluation sont le respect de l’indication et la réévaluation à 72h, selon la méthodologie de la SPILF. Les données ont été recueillies rétrospectivement par deux pharmaciens et deux infectiologues et comparés aux résultats de l’audit de 2014.
Résultats |
Soixante-huit pour cent (20/30) des prescriptions sont conformes pour les le respect de l’indication et la réévaluation à 72h en 2017 contre 46 % (14/30) en 2014 (p>0,05). Seulement 7 % (2/30) des prescriptions sont non conformes dans leur ensemble en 2017 contre 43 % (13/30) en 2014. Le pourcentage des prescriptions initialement documentées était de 60 % (18/30) en 2017 et 57 % (17/30) en 2014. Quarante-huit pour cent des prescriptions (14/30) excédaient 16jours en 2014 contre 40 % (12/30) en 2017. Les infections traitées sont le choc septique/sepsis grave (33 % des cas en 2017 contre 20 % en 2014), les infections pulmonaires (17 % des cas en 2017 et en 2014) et les infections urinaires (13 % des cas en 2017 contre 27 % en 2014).
Le recrutement d’un infectiologue référent a permis une amélioration des prescriptions, en mettant en place une RCP infectieuse qui revoit la majorité des prescriptions d’antibiotiques critiques, ainsi que des actions promouvant le bon usage des antibiotiques, en coopération avec des pharmaciens, des réanimateurs, des biologistes et des spécialistes d’organe.
L’une des indications des carbapénèmes concernent les entérobactéries du groupe III sécrétrices d’une céphalosporinase hyperproduite. La réalisation d’une CMI pour le céfépime permettrait de diminuer la prescription des Carbapénèmes.
Conclusion |
La présence d’un référent infectieux et la mise en place d’une RCP infectieuse ont permis une nette amélioration des prescriptions de carbapénèmes entre 2014 et 2017. Les indications sont correctes dans la majorité des cas. La réévaluation et la désescalade restent à améliorer. Les durées de prescriptions qui ne font pas partie des critères évalués sont un point essentiel à surveiller et corriger.
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Vol 48 - N° 4S
P. S54 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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