Le conseil dans le domaine des maladies infectieuses et tropicales est fourni par de nombreux infectiologues dans leurs établissements d’exercice et/ou dans des structures ou cabinets extérieurs. Cette activité représente un temps de travail important mais ne figure pas dans la tarification à l’acte T2A. Comment la financer pour la pérenniser ?

Nous avons étudié les avis tracés sur notre base de données informatisée. L’objectif était d’identifier les établissements extérieurs les plus demandeurs d’avis, puis de les rencontrer pour évaluer le degré de soutien médical attendu dans l’usage des anti-infectieux, afin d’établir des conventions entre le CHU et ces établissements.

Au sein de notre CHU, le conseil infectiologique est fourni par une ligne téléphonique de numéro unique 7 jours/7 de 9h00 à 18h30 et assuré par 7 infectiologues. Quinze pour cent des 8607 avis fournis entre mars 2014 et février 2017 émanaient d’établissements de santé extérieurs au CHU. Les établissements sollicitant le plus la ligne d’avis sont les suivants (avis par ordre décroissant de janvier 2016 à février 2017) : centre de cancérologie (149), centre de rééducation fonctionnelle (138), 1 centre hospitalier (62), 2 cliniques chirurgicales (57 et 33), 1 centre de soins de suite privé (20), 1 clinique chirurgicale (5). Une clinique qui n’utilisait pas la ligne d’avis a souhaité avoir ce recours. Les attentes des différents établissements seront présentées en détail.

Au terme de l’analyse, deux propositions d’appui infectiologique ont été faites à ces établissements, sous condition de participation financière fournie au CHU : utilisation de la ligne téléphonique seule ou présence d’un infectiologue au sein de l’établissement à 10 % ETP avec utilisation de la ligne d’avis. Les 2 formules sont ici présentées. La réponse des établissements concernés est en attente.

Les besoins dans l’activité d’infectiologie sont très variables. Après l’évaluation précise des attentes des établissements extérieurs, cette activité d’infectiologie transversale peut être financée en partie par ceux ayant recours à cette expertise.