Missions, besoins et attentes du référent antibiotiques en Nouvelle-Aquitaine - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Le bon usage des antibiotiques (ATB) est une préoccupation mondiale. L’émergence et la diffusion de bactéries hautement résistantes aux ATB sont des conséquences de leur mésusage. En établissement de santé (ES) le référent ATB anime le programme de bon usage des anti-infectieux. Une enquête a été réalisée en Nouvelle-Aquitaine afin de décrire le profil des référents ATB ainsi que leurs missions, outils, besoins et attentes.
Matériels et méthodes |
Enquête de deux semaines en février 2017 en ligne validée par un groupe de travail régional. Les données recueillies (profession, formation, temps dédié à l’activité, missions, outils à disposition, ressenti, attentes) étaient saisies dans un tableur pour analyse à l’aide de statistiques descriptives.
Résultats |
Le taux de participation était de 46 % avec 101 réponses. Les référents ATB (55 cliniciens, 37 pharmaciens, 9 biologistes) exerçaient en centre hospitalier (n=38), en clinique privée (n=31) et établissement de soins de suite et de réadaptation (n=23). Seul 1 référent sur 2 avait une formation en ATB. Plus de 80 % des référents n’avaient pas de temps dédié pour assurer leurs missions. Les plus citées étaient : émission d’avis sur le choix du traitement ATB (n=79), rédaction de référentiels sur le bon usage des ATB (n=62), suivi de l’évolution des consommations d’ATB (n=78) et de l’évolution des résistances bactériennes (n=64). La distribution de ces missions différait selon la profession du référent : le clinicien émettant principalement des avis, le pharmacien en charge du suivi de l’évolution des consommations ATB et le biologiste suivant particulièrement l’évolution de la résistance bactérienne. Les référents disposaient tous d’outils d’aide à la décision. Les plus cités étaient le guide d’antibiothérapie de l’ES (n=76) et le site web de la SPILF (n=64). Les référents ATB avaient le sentiment de manquer de temps (n=82), de formation continue (n=70), d’outils et de méthodes (n=66), de reconnaissance dans leurs missions (n=57), d’une mauvaise valorisation de leurs actions (n=66) et d’être isolés dans leur rôle de référent (n=63). Leurs principales attente étaient la formation continue (n=94) en particulier en antibiothérapie (n=83) et l’apport de documents et référentiels communs (n=79).
Conclusion |
On constate qu’en Nouvelle-Aquitaine seule la moitié des référents ATB dispose d’une formation adéquate notamment en antibiothérapie et peu disposent de temps dédié. Ils éprouvent un manque de reconnaissance dans leurs missions et sont demandeurs en formation continue notamment en antibiothérapie. Pourtant des formations en présentiel existent (DU infectiologie, antibiothérapie, hygiène ; journées d’infectiologie ; congrès) mais gagneraient à être déclinées en formation à distance ou e-learning dans la région la plus vaste de France.
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Vol 48 - N° 4S
P. S58 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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