Optimisation de l’antibiothérapie dans les services d’urgence : l’expérience d’une ligne téléphonique dédiée aux maladies infectieuses en Île-de-France - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
Les maladies infectieuses sont une cause fréquente de consultation dans les services d’accueil des urgences (SAU). L’augmentation de l’incidence des infections d’origine communautaire dues aux bactéries multirésistantes (BMR) a complexifié le choix de l’antibiothérapie initiale. D’autre part, il a été montré que le traitement approprié à la phase initiale de sepsis peut améliorer la mortalité. Cependant, dans la plupart des hôpitaux de la région Île-de-France, qui compte 12 millions d’habitants, une équipe d’infectiologue n’est pas accessible 24heures sur 24. En 2016, les autorités sanitaires régionales et les services d’infectiologie d’Île-de-France ont mis en place une ligne téléphonique dédiée. Nous décrivons ici l’activité des 18 premiers mois de cette hotline.
Matériels et méthodes |
Cent vingt-six infectiologues franciliens participent à cette astreinte. La hotline fonctionne de 20h à 8h en semaine, du samedi 13h au lundi 8h et de 8h à 8h les jours fériés. Toutes les données cliniques déclarées sont renseignées sur un fichier informatisé et les recommandations pour le diagnostic et/ou les prescriptions d’antibiotiques sont notifiées oralement lors de l’appel téléphonique et envoyées immédiatement par fax au médecin appelant.
Résultats |
Trois mille cent huit appels ont été reçus au cours de la période et 1839 dossiers cliniques ont été renseignés. Cent vingt-sept établissements franciliens ont contactés la hotline, principalement des SAU (n=1211, 67 %) suivie des services de médecine (n=562, 31 %) et des unités de soins intensifs (n=35, 2 %). Les appels concernaient une antibiothérapie complexe (ABT) ou BMR (n=1134, 64 %), une infection sévère (n=269, 15 %), dont des méningites (n=117), une fièvre chez les voyageurs (n=203, 11 %) ou un accident d’exposition au sang (n=178, 10 %). L’avis formulé concernait une initiation d’un traitement anti-infectieux hospitalier (n=714, 45 %), la non-indication de l’ABT (n=361, 23 %) ou la modification du traitement actuel (n=333, 21 %). Tous les appelants de la hotline ont estimés ce service utile dans une enquête de satisfaction.
Conclusion |
La hotline semble un outil utile pour les prescripteurs hospitaliers. Ce service novateur devrait aider à améliorer les prescriptions d’antibiotiques et la prise en charge initiale de patients présentant un sepsis.
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Vol 48 - N° 4S
P. S60-S61 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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