Suivi des antibiotiques « critiques » par une Équipe opérationnelle d’infectiologie : bilan à un an - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
L’émergence des bactéries multirésistantes a conduit au déploiement de plans d’alerte nationaux sur les antibiotiques (ATB) afin de promouvoir leur bon usage et de préserver leur efficacité. Ainsi, l’ANSM a identifié et publié une liste d’ATB jugés « critiques » : ceux de dernier recours et ceux particulièrement générateurs de résistance. Dans cette démarche de bon usage, l’équipe opérationnelle d’infectiologie (EOI) (binôme pharmacien/infectiologue) de notre établissement évalue quotidiennement les instaurations et poursuites de traitements des ATB « critiques », contingentés ou en rupture.
Matériels et méthodes |
Du 16 janvier au 31 décembre 2017, toutes les instaurations d’ATB de dernier recours, générateurs de résistance (céphalosporines de 3e génération orales), contingentés ou en rupture, émanant des services de soins adultes, à l’exception du service des maladies infectieuses et tropicales, ont été évaluées par l’EOI. En cas de poursuite du traitement, une réévaluation systématique était effectuée au 3e et 7e jours. Les données pharmaceutiques, cliniques et microbiologiques étaient recueillies à partir des logiciels Pharma™ et DxCare™, et synthétisées dans un fichier de suivi Excel®. Au terme de chaque évaluation, les actions proposées par l’EOI pouvaient être la poursuite, la désescalade, le relais per os ou l’arrêt de la prescription.
Résultats |
Sur la période de l’étude 1447 instaurations ont été évaluées, avec en moyenne 13 dossiers par jour, dont 6 instaurations, 4 à j3 et 3 à j7. Les ATB de dernier recours les plus prescrits étaient la vancomycine (n=515, 35,6 %), le linézolide (n=388, 26,8 %) et l’imipénème/cilastatine (n=153, 10,6 %). Les services de soins les plus prescripteurs d’ATB « critiques » étaient les réanimations médicale (16,9 %, n=244), chirurgicale (8,6 %, n=124) et l’hématologie (15,2 %, n=220). L’avis auprès d’un infectiologue a été sollicité pour 37,5 % des instaurations (n=543). La durée moyenne de prescription des ATB « critiques » tous confondus était de 8,1jours (médiane=5 jours [0 ; 92]). La daptomycine présentait la durée de prescription la plus longue (moyenne=12,7 jours, [0 ; 92]). Sur 951 actions tracées, 151 (15,9 %) proposaient des arrêts de traitement et 99 (10,4 %) une désescalade.
Conclusion |
Ce suivi prospectif des ATB « critiques » par l’EOI complète les actions de bon usage des ATB déjà menées au sein de l’établissement. Compte tenu de la formalisation progressive du fichier de suivi, un certain nombre d’actions n’étaient pas renseignées initialement ; l’impact de l’EOI est donc sous-évalué. En 2018, les actions proposées par l’EOI et leurs acceptations seront mieux tracées afin de quantifier l’impact sur les prescriptions d’ATB « critiques ».
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Vol 48 - N° 4S
P. S61-S62 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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