Cohorte prospective comparative d’endocardite infectieuse suivie par une équipe pluridisciplinaire - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Les endocardites infectieuses (EI) sont des pathologies graves, dont la prise en charge pluridisciplinaire est recommandée.
Nous nous sommes intéressés aux différences selon le pathogène incriminé dans notre cohorte d’EI suivie de manière pluridisciplinaire.
Matériels et méthodes |
Cohorte prospective comparative d’EI suivie 1 an post-fin de traitement par une équipe pluridisciplinaire de 2016 à 2017.
Toutes les suspicions d’EI de notre hôpital sont revues par une équipe pluridisciplinaire (infectiologue, cardiologue, réanimateur, microbiologiste, chirurgien et radiologue) qui statue sur le diagnostic définitif, le bilan à réaliser et la stratégie thérapeutique.
Présentation des caractéristiques cliniques, microbiologiques et pronostiques selon la bactérie identifiée.
Une différence était considérée comme significative si p<0,05.
Résultats |
Au total, 32 suspicions d’EI ont été vus par l’équipe pluridisciplinaire, 26 ont été retenues avec le diagnostic d’EI et inclues dans la cohorte dans un hôpital universitaire de 545 lits de MCO. Un seul patient a présenté une EI à Pseudomonas aeruginosa.
Parmi les 25 cas restants, on dénombrait 7 EI à streptocoque, 9 à entérocoque et 9 à Staphylococcus aureus.
L’âge moyen global était de 71,0 ans.
Parmi les antécédents, 9 (36,0 %) patients étaient diabétiques et 12 (48,0 %) présentaient une valvulopathie sans différence significative selon le type de bactérie incriminée.
Un matériel intracardiaque était présent dans 13 cas (52,0 %) et était significativement plus fréquent en cas d’endocardite à entérocoque (66,7 %) et à S. aureus (66,7 %).
Les patients présentaient de la fièvre dans 21 cas (84,0 %) et significativement moins fréquemment au cours des EI à entérocoque (55,6 %). Globalement, les patients bénéficiaient d’une intervention dans 7 (28,0 %) cas. Le taux de décès était de 32,0 %.
Les EI à S. aureus étaient significativement associées à plus de complications cardiaques liées à une destruction valvulaire (77,8 % vs 56,0 %), plus de choc septique (44,4 % vs 16,0 %), et plus de prise en charge en réanimation (88,9 % vs 60,0 %) et de décès (44,4 % vs 32,0 %). Mais, elles n’étaient pas significativement associées à plus de complications neurologiques (33,3 % vs 36,0 %).
Conclusion |
Au cours des EI, les EI à entérocoque semblent plus souvent apyrétique et plus souvent liées à des dispositifs intracardiaques, alors que les EI à Staphylococcus aureus semblent associées à une mortalité plus importante liée à des complications cardiaques et septiques, mais pas à des complications neurologiques.
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Vol 48 - N° 4S
P. S70 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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