Épidémiologie des infections à Salmonella en Martinique (2005–2015) - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
Les salmonelloses non typhiques sont une cause fréquente de gastro-entérites bénignes d’origine alimentaire. L’entérobactérie responsable est Salmonella enterica pour laquelle plus de 2500 sérotypes pathogènes ont été décrits. En Martinique, Salmonella panama (S. panama) représentait 35 % des souches isolées sur la période 1990–1994. L’objectif de cette étude était d’actualiser les données épidémiologiques des infections à Salmonella en Martinique et de suivre leur évolution dans le contexte d’antibiorésistance croissant.
Matériels et méthodes |
Une étude observationnelle rétrospective monocentrique a été menée dans notre centre hospitalier entre le 01/01/2005 et le 31/12/2015. Tout patient pris en charge au centre hospitalier et ayant une culture bactériologique positive à Salmonella (tout sérotype confondu), était inclus. Les données clinico-biologiques des patients ont été recueillies et analysées à partir des dossiers médicaux.
Résultats |
Quatre cent cinquante-trois patients ont été identifiés pendant la période d’étude. L’âge médian était de 4 ans (IQR : 1–14) avec un sexe ratio Homme/Femme de 0,94. Les salmonelles étaient principalement isolées à partir de prélèvements de selles (338/571 ; 59,2 %) et sur hémocultures (197/571 ; 34,5 %). Le sérotype le plus fréquemment identifié était S. panama dans 43,7 % des cas (198/453) et était constant sur toute la période d’étude. Une comorbidité était observée chez 93 patients (28,3 %). La majorité des patients était hospitalisée (286/453 ; 89,1 %) avec une durée moyenne d’hospitalisation de 7jours (±7j). Une antibiothérapie était initiée chez 237 patients (73,8 %) avec une durée moyenne de 10jours (±10j). L’antibiothérapie probabiliste était la ceftriaxone en monothérapie (109/453 ; 54,4 %) avec une adaptation antibiotique dans 30,4 % des cas (72/237). Les souches de S. panama étaient de phénotype sauvage dans 89,6 % des cas (177/198). Parmi les patients hospitalisés, une prise en charge en soins intensifs était constatée chez 22 patients (5 %). Le taux de mortalité était de 1,3 % (6/453) sur la période d’étude.
Conclusion |
Pour la première fois, le sérotype S. panama est décrit comme le plus fréquent dans les infections chez l’Homme à Salmonella. Des études complémentaires sont nécessaires pour déterminer les facteurs de risque associés aux infections à Salmonella et à leur pronostic. S. panama pourrait ainsi représenter un problème de santé majeur en Martinique pouvant conduire à la mise en place de mesures préventives en médecine vétérinaire.
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Vol 48 - N° 4S
P. S77-S78 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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