Détection de Campylobacters spp et Salmonella spp chez l’Homme : analyse descriptive chez des patients se rendant dans des laboratoires d’analyses médicales entre 2012 et 2016 - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
L’objectif de ce travail est de rapporter la présence de Campylobacters spp et Salmonella spp dans les selles de patients dont les analyses sont effectuées dans un laboratoire de biologie médicale (LAM) de ville regroupant 22 sites.
Matériels et méthodes |
Etude descriptive rétrospective des coprocultures bactériennes réalisées de 2012 à 2016.
Résultats |
Au total, 15916 coprocultures ont été analysées de 2012 à 2016. Le sex-ratio H/F des personnes était de 0,78 (6933/8906) et l’âge médian de 37 ans (min–max 0–105). Parmi ces coprocultures, 1176 (7,4 %) étaient positives. Campylobcaters spp et Salmonella spp représentaient 78 % des germes identifiés (57 % (666) et 21 % (251) respectivement). Les espèces les plus fréquentes étaient Campylobacter jejuni, Salmonella enteritidis et Campylobacter coli (45,3 % (533), 11,6 % (136) et 10,9 % (128) respectivement). L’âge médian des personnes infectées par Campylobacter spp et Salmonella spp était respectivement de 21 ans (min–max: 0–90) et 12 ans (min–max: 0–88). La proportion de campylobacters a augmenté de 2012 (3,8 %) à 2016 (5,2 %) (p<10−2) alors que la proportion de salmonelles était globalement stable sur la même période (1,7 % en 2012 et 1,6 % en 2016, p=0,53). En moyenne, 52 % des campylobacters ont été identifiés chaque année de juin à septembre et 27 % chez les moins de 6 ans (51 % et 30 % en moyenne pour Campylobacter jejuni, respectivement). La proportion a augmenté en automne entre 2012 (3,1 %) et 2016 (5,3 %) (p=0,02) et en été, il était globalement stable jusqu’en 2015, puis a augmenté significativement entre 2015 (5,3 %) et 2016 (7,7 %) (p=0,03), de même que pour Campylobacter jejuni, (p<10−2 et p=0,03, respectivement). Enfin le pourcentage de résistance à l’ampicilline et à la ciprofloxacine était globalement stable sur les 5 années, contrairement à la tétracycline dont la proportion a augmenté (41,3 % en 2012 à 53,7 % en 2016, p<10−2) sur la même période. On retrouve la même augmentation pour l’espèce Campylobacter jejuni, (32,9 % en 2012 à 49,7 % en 2016, p<10−2).
Conclusion |
Bien que le nombre de campylobacters soit sous-estimé car non recherché systématiquement dans les coprocultures analysées par les LAM, ces résultats reflètent ceux décrits dans la littérature. Il existe une augmentation de ces germes depuis quelques années. Inversement, le nombre de salmonelles a diminué sur la même période.
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Vol 48 - N° 4S
P. S78 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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