Comparaison d’un traitement antibiotique pendant 6 semaines chez les patients atteints de spondylodiscite avec endocardite versus spondylodiscite seule - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
Spondylodiscite et endocardite sont fréquemment associées. Le traitement antibiotique des spondylodiscites peut être raccourci à six semaines dans une majorité des cas. Nous avons souhaité comparer les patients atteints de spondylodiscite avec ou sans endocardite associé, traités au maximum par 6 semaines d’antibiothérapie. L’objectif principal de l’étude était de comparer le taux de récidive de spondylodiscite à 1 an entre ces 2 groupes.
Matériels et méthodes |
Il s’agissait d’une étude observationnelle rétrospective monocentrique. Étaient inclus les patients hospitalisés pour une spondylodiscite infectieuse (clinique, documentation bactériologique, et imagerie compatible) de janvier 2014 à décembre 2016, dans les services de maladies infectieuses, rhumatologie et 2 services de médecine interne. Nous avons comparé les patients présentant une spondylodiscite avec endocardite infectieuse certaine selon les critères de Duke (groupe EI) et les patients avec une spondylodiscite sans endocardite (groupe SD). Les critères de non-inclusion étaient l’absence de données disponible à 1 an, les spondylodiscites postopératoires/sur matériel, un traitement antibiotique supérieur à 6 semaines, un remplacement valvulaire en urgence. Le critère de jugement principal était le taux de récidive (critères clinique, radiologique et microbiologique) de spondylodiscite à 1 an.
Résultats |
Quarante patients ont été inclus, 23 dans le groupe SD, 17 dans le groupe EI.
À 1 an, 2 récidives sont survenues dans le groupe SD, et 1 dans le groupe EI. Il n’y a eu aucune récidive d’EI.
Il n’y avait pas de différence significative concernant l’âge (âge moyen 73,3 ans), le sexe, les principales comorbidités, la prise d’AINS/Corticoïdes, la présence d’une valvulopathie sous-jacente.
Il y avait plus d’épidurites dans le groupe SD (16/23 vs 5/17, p=0,0119). La durée moyenne de bactériémie était plus longue dans le groupe EI (3,81jours vs 1,92, p=0,01).
Une échographie trans-thoracique et trans-esophagienne ont réalisées respectivement chez 17 et 11 patients du groupe SD. La recherche de localisations septiques était plus fréquente dans le groupe EI (16/17 vs 12/23, p=0,012), avec plus de localisations secondaires (7/17 vs 2/23, p=0,006) et plus de localisations rachidiennes multiples (3,81 vs 1,92 p=0,018).
Concernant la bactériologie, pour le groupe EI : aucun SARM ni Bacille Gram négatif (BGN), 4 SAMS, 1 staphylocoque à coagulase négative (SCN), 8 streptocoques, 4 Entérocoques. Pour les SD, on retrouvait 4 SAMS, un SARM, 6 SCN, 4 streptocoques, 2 entérocoques et 5 BGN.
Conclusion |
Un traitement antibiotique de 6 semaines n’expose pas à un risque de récidive de spondylodiscite augmenté en cas d’endocardite associée, sous réserve d’un effectif limité. Le recueil sur l’année 2017 est en cours.
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Vol 48 - N° 4S
P. S88-S89 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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