Profil épidémiologique et bactériologique des gonococcies isolées en milieu hospitalier - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
La recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST) est patente en France depuis les années 2000. Une surveillance des phénotypes de résistance aux antibiotiques est nécessaire, notamment pour Neisseria gonorrhoeae. Notre objectif était de comparer les profils de sensibilité aux antibiotiques des gonocoques isolés dans notre région au registre national du centre national de référence des gonocoques (CNRG). Par ailleurs, nous avons analysé la réalisation du bilan de dépistage minimal des autres IST chez ces patients.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique basée sur les données bactériologiques de trois laboratoires hospitaliers (un CHU et deux centres hospitaliers périphériques) de 2014 à 2017, ainsi qu’une analyse des dossiers cliniques. Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) aux antibiotiques ont été déterminées par bandelettes E-test sur culture en milieu gélosé. L’analyse des prescriptions à la recherche de co-infections (VIH, syphilis, Chlamydia trachomatis, VHB) a été réalisée à partir des dossiers médicaux.
Résultats |
Un total de 103 infections à gonocoque a été analysé. Celles-ci ont été observées essentiellement chez de jeunes hommes adultes : sex-ratio H/F de 7 et 71,2 % (52/73) de moins de 35 ans.
La sensibilité vis-à-vis des pénicillines G est de 19,4 % (20/103) versus 20,9 % (88/421) pour le CNRG. Pour les fluoroquinolones, la sensibilité est de 53,4 % (55/103) versus 43 % (511/1188). Pour la ceftriaxone, aucune souche résistante n’est isolée, de même qu’au CNRG.
Le dépistage des autres IST inclut le VIH dans 52 % (38/73) des cas, la syphilis dans 48 % (35/73), le VHB dans 49,3 % (36/73) et chlamydia dans 46,6 % (34/73).
On note des disparités entre les centres, pour le dépistage de ces IST associées. Sur le CHU, sont principalement recherchés le VIH dans 44 % (18/41) des cas et chlamydia dans 46,4 % (19/41). À l’inverse, dans l’un des centres hospitaliers périphériques, on retrouve une prédominance de la recherche de la syphilis et du VHB dans 82 % (9/11) et 72,8 % (8/11) des cas, respectivement. Dans un autre centre hospitalier périphérique, les résultats sont homogènes avec la recherche du VIH à 62,6 % (13/21), de la syphilis à 57,6 % (12/21), de chlamydia à 52,8 % (11/21) et du VHB à 62,6 % (13/21). Une autre IST est ainsi dépistée dans 27,4 % (20/73) des cas.
Conclusion |
L’adéquation de la sensibilité du gonocoque aux principaux antibiotiques utilisés dans le traitement de référence au niveau régional est superposable aux statistiques nationales. Par contre, la recherche des autres IST associées, au moment du diagnostic, n’est réalisée que dans un cas sur deux, et ce de façon homogène entre les centres. Le bilan minimal de dépistage est donc insuffisamment réalisé en milieu hospitalier.
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Vol 48 - N° 4S
P. S95-S96 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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