Atteinte oculaire au cours du syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada : à propos de 21 cas - 06/06/18
Résumé |
Introduction |
Le syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada (VKH) est une uvéo-méningite auto-immune caractérisée par l’association variable d’une atteinte oculaire et extra-oculaires neurologiques, auditives et cutanées.
L’objectif de ce travail est d’étudier les principales manifestations oculaires au cours du syndrome de VKH.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective sur dix ans (2008–2017) des observations de 21 patients hospitalisés dans un service de médecine interne et présentent un syndrome de VKH. Le syndrome de VKH a été retenu sur les critères révisés de 2001 de l’American Uveitis Society. Tous les patients avaient bénéficié d’un examen ophtalmologique complet et d’un examen clinique rigoureux à la recherche de manifestations extra-oculaires.
Résultats |
Il s’agissait de 13 femmes et 8 hommes (sex-ratio : 1,62) ayant un âge moyen de 34,3 ans (17–78 ans). L’atteinte oculaire, bilatérale était notée dans tous les cas. Il s’agissait d’une panuvéite dans 15 cas, d’une uvéite postérieure dans cinq cas et d’une uvéite antérieure granulomateuse chez une patiente. On notait un œdème papillaire chez cinq patients. Le décollement rétinien séreux était observé dans tous les cas. Sur le plan neurologique, une méningite lymphocytaire était notée dans quatre cas et une hypoacousie était décrite dans trois cas. Les signes cutanés présents dans cinq cas étaient dominés par la poliose des cils et sourcils, l’alopécie et le vitiligo. Sur le plan thérapeutique, tous les patients ont reçu trois boli de méthylprednisolone relayés par une corticothérapie orale à la dose de 1mg/kg/j pendant un mois avec dégression progressive avec une bonne évolution sur le plan ophtalmologique. Au cours du suivi, quatre patients (1 homme et 3 femmes) avaient présenté des poussées. Trois étaient mis par la suite sous cyclosporine et une sous anti-TNF avec une bonne évolution.
Conclusion |
L’atteinte oculaire au cours de la maladie de Harada est souvent sévère. La sévérité réside dans la fréquence de la récidive, la corticorésistance et l’association à des complications conditionnant le pronostic visuel. La prise en charge doit de ce fait être précoce.
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Vol 39 - N° S1
P. A208 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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