Myosite localisée de la mâchoire sur un terrain de myasthénie : à propos d’un cas - 06/06/18
Résumé |
Introduction |
Les myosites focales sont des maladies musculaires inflammatoires de cause inconnue limitée à un muscle ou à un groupe musculaire touchant le plus souvent le membre inférieur. Toutefois, il existe une grande variabilité dans la topographie et l’évolutivité de la myopathie. La myosite du muscle ptérygoïdien en est l’une des localisations insolites. Il nous a paru intéressant de rapporter ici l’observation d’un patient qui présentait des manifestations clinicoradiologiques rentrant dans ce cadre.
Observation |
Il s’agit d’un homme de 60 ans aux antécédents de myasthénie séronégative sous mestinon, inobservant sur le plan thérapeutique, qui a consulté suite à une difficulté à l’ouverture de la bouche, des douleurs de la mâchoire gauche associées à des névralgies de la face évoluant depuis 6 mois.
L’examen a retrouvé une limitation de l’ouverture buccale, une douleur déclenchée à la palpation de la mâchoire, des hyperesthésies du cuir chevelu et de l’hémiface gauche. Les pouls temporaux étaient présents et symétriques. Le testing musculaire ainsi que l’examen neurologique étaient normaux. L’examen maxillofacial spécialisé s’est révélé sans anomalies. Sur le plan biologique, Les enzymes musculaires étaient normales, La VS était de 34mm à la 1re heure. Aucun stigmate de l’inflammation n’a été noté. L’IRM des articulations temporomandibulaires a infirmé toute anomalie visible au niveau des articulations temporomandibulaires et a révélé un épaississement du muscle ptérygoïdien latéral gauche avec rehaussement de type inflammatoire et discrètes irrégularités corticales cadrant avec une myosite. EMG : absence de signe en faveur d’une myogène ou neurogène. La biopsie musculaire n’a pas été faite. La TDM cérébrale était normale. Un traitement d’épreuve à base de corticothérapie forte dose a été entamé. L’évolution était marquée par une amélioration partielle suivie d’une réapparition de la même symptomatologie suite à l’arrêt intempestif des corticoïdes.
Conclusion |
La myosite focale est une maladie bénigne d’évolution souvent favorable. L’IRM musculaire est un élément fondamental pour son diagnostic positif. Notre observation se distingue par la localisation originale de l’atteinte musculaire, son évolution inhabituelle et l’intrication physiopathologique possible entre la myasthénie et la myosite décrite dans la littérature.
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Vol 39 - N° S1
P. A232 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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