Diagnostic topographique et étiologique des thromboses veineuses chez le sujet jeune - 06/06/18
Résumé |
Introduction |
La thrombose veineuse (TV) chez le sujet jeune représente une pathologie fréquemment rencontrée dans notre pratique quotidienne. Elle est multifactorielle avec des interactions possibles entre des facteurs de risques constitutionnels et acquis. Sa survenue sur ce terrain reste fréquente avec un risque de complications considérables. On se propose de rapporter les caractéristiques épidémiologiques, topographiques et étiologiques des thromboses veineuses des sujets jeunes pris en charge dans notre service.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 250 dossiers de patients dont l’âge est inférieur ou égal à 50 ans hospitalisés dans le service de Médecine Interne du centre hospitalo-universitaire Sahloul de Sousse pour thrombose veineuse confirmée par une exploration radiologique ciblée selon le siège et ceci sur une période de 18 ans.
Résultats |
Il s’agissait de 153 hommes (61 %) et de 97 femmes (39 %). L’âge moyen était de 35,43 ans. La TV des membres inférieurs était la localisation la plus fréquente, chez 212 malades (84,8 %). La thrombose veineuse de siège insolite était notée dans 39 cas (15,6 %) : membre supérieur dans 21 cas (8,4 %), au niveau cervical dans 8 cas (3,2 %), abdomen dans 8 cas (3,2 %) et au niveau cérébral dans 6 cas (2,4 %). Un facteur de risque (FDR) de TV a été trouvé dans 230 cas (92 %). L’alitement et le tabagisme étaient les FDR les plus fréquents, ils étaient trouvés respectivement dans 38,8 % et 39,6 % des cas. Une étiologie était retenue dans 119 cas (47,6 %) dominée par la thrombophilie dans 76 cas (30,4 % des cas) : constitutionnelle (8,8 %), acquise (21,6 %) suivie par la maladie de Behçet (7,2 %). La TV était idiopathique chez 131 malades (52,4 %).
Conclusion |
La TV profonde chez le sujet jeune est une pathologie fréquente. Sa gravité et son risque de récidive élevé dans cette tranche d’âge, incite à une enquête étiologique minutieuse et exhaustive. Elle peut être révélatrice d’une pathologie sévère aggravant ainsi le pronostic vital et fonctionnel, d’une part, et justifiant une anticoagulation au long cours, d’autre part.
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Vol 39 - N° S1
P. A239 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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