Le syndrome inflammatoire biologique (SIB) est un motif d’admission fréquent en médecine interne. Il peut révéler plusieurs étiologies qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital. L’objectif de notre travail est d’étudier le profil étiologique du SIB des patients hospitalisés au service de médecine interne.

Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive de 860 dossiers des patients présentant un SIB, colligés au service de médecine interne du CHU Sahloul de Sousse, Tunisie entre janvier 1999 et décembre 2017. Les données étaient recueillies sur une fiche préétablie.

Notre population d’étude comprenait 860 patients avec un sex-ratio H/F=1,13. L’âge moyen était de 69,83 ans avec des extrêmes entre 18 à 105 ans. Les étiologies étaient dominées par les causes infectieuses (51,27 %) suivies par les pathologies thromboemboliques (20 %) puis les maladies systémiques (18,04 %) et enfin, l’origine néoplasique (10,69 %).

Les causes infectieuses étaient dominées par les dermohypodermites infectieuses (139 cas) puis les pyélonéphrites aiguës (115 cas) enfin les broncho-pneumopathies (67 cas) essentiellement à germes atypiques. La maladie de Horton était la pathologie systémique le plus souvent incriminée dans le SIB (17 cas) suivie par le lupus érythémateux systémique avec 7 cas. Les néoplasies les plus fréquemment associées au SIB étaient : le myélome multiple (12 cas), le cancer bronchopulmonaire (11 cas) suivi par les cancers recto-coliques (10 cas), le cancer prostatique (10 cas) et finalement le cancer de la vessie avec 9 cas. Le traitement du SIB dépend de l’étiologie. On a déploré 2 cas de décès : l’un suite à une septicémie, l’autre suite à une péritonite.

Le syndrome inflammatoire peut être un signe d’appel très précieux et constitue alors un élément majeur d’orientation diagnostique. En effet, l’enquête étiologique s’impose devant tout SIB afin de trouver une cause et la traiter précocement. La réalisation d’examens hiérarchisés permet le diagnostic étiologique d’un SIB dans la majorité des cas.