Activation de l’inflammasome pyrine par des inhibiteurs de kinases : un test diagnostique rapide de la fièvre méditerranéenne familiale - 06/06/18
Résumé |
Introduction |
La fièvre méditerranéenne familiale (FMF) est le syndrome auto-inflammatoire le plus fréquent. Sa physiopathologie repose sur une dérégulation de l’inflammasome pyrine. Nous avons cherché à savoir si l’activation spécifique de la pyrine par des inhibiteurs de kinases permet de distinguer les patients FMF des autres patients.
Patients et méthodes |
Ex vivo, les sécrétions d’interleukine (IL)-1β et les cinétiques de mort cellulaire des monocytes de donneurs sains (n=33), de patients FMF (n=26) et de patients atteints de pathologies inflammatoires (n=24) ont été analysées, en réponse à des inhibiteurs de kinase de la superfamille de la PKC. Les paramètres du test (sensibilité, spécificité, VPP, VPN) ont été calculés.
Résultats |
La sécrétion d’IL-1β était significativement augmentée chez les patients FMF comparés aux donneurs sains et aux sujets atteints de pathologies inflammatoires (p<0,001). Parallèlement, la mort cellulaire survenait significativement plus précocement chez les patients FMF que chez les sujets des groupes contrôles (p<0,001).
L’activation d’autres inflammasomes (NLRP3, NLRC4) ne produisait pas de différences significatives entre les groupes.
Les différences de sécrétion d’IL-1β entre les groupes permettaient de discriminer les patients FMF des autres groupes avec une sensibilité de 89 %, une spécificité de 90 %, une VPP de 77 % et une VPN de 96 %. Les cinétiques de mort cellulaires permettaient de discriminer les patients FMF avec une sensibilité de 95 %, une spécificité de 94 %, une VPP de 88 % et une VPN de 98 %.
Conclusion |
Notre test permet de distinguer les patients atteints de FMF avec une spécificité et une sensibilité élevées. Nos résultats ouvrent la voie au développement d’un diagnostic fonctionnel de la FMF qui pourrait être utilisé avant la génétique pour affiner le diagnostic ou après la génétique dans le cas de tests non concluants, qui représentent environ 25 % des cas actuellement.
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Vol 39 - N° S1
P. A66 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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