► Community pharmacists intervene in 7.9 cases per 1000 prescriptions with an acceptance rate of 92.4%.

► Drugs shortages lead to a significant part number of pharmacists interventions.

► In this study, community pharmacists intervene mostly on antibiotics prescriptions.

While many international studies widely describe pharmacists’ interventions (PIs) on drug-related problems (DRP) in community pharmacies, in France, these activities are underreported. The aim of this study is to describe the PI rate, given as the number of interventions in among all prescriptions reviewed during the study period.

This study was conducted in one French rural community pharmacy during a 7-month period. Age, sex, type of prescriber, type of problems, intervention and the outcome were prospectively recorded. PIs were prospectively formalized and classified using the validated tool from the French Society of Clinical Pharmacy. In addition, all interventions were reviewed by an independent pharmacist.

Among the 20,238 prescriptions, n=211 pharmacists’ interventions on 159 prescriptions (0.79%) were performed. Prescriptions were ordered by general practitioners in 78.6%. The most common DRP were the improper prescription (30.8%), a drug or medical device not received by the patient (21.8%, all linked to drug shortages) or a dosage problem (18.9%). Antibiotics were the most common drugs involved in DRP (13.3%). The main PI were the drug switch/establishment of a therapeutic alternative (38.4%), dose adjustment (25.6%) and optimization of the dispensing/administration modalities (25.1%). The overall acceptance rate of PIs was 93.4%.

We found a PI rate, as well as acceptance rate by prescribers, in the same range than as reported in studies performed in other countries. A consequent large part percentage of PIs can be classified as “administrative”. This first prospective French study needs to be further supported by multi-site studies.

En France, les données publiées décrivant les interventions pharmaceutiques en pharmacie d’officine sur les problèmes médicamenteux sont presque inexistantes. L’objectif de cette étude est de décrire le taux et les caractéristiques des interventions pharmaceutiques réalisées sur les prescriptions médicales en pharmacie d’officine.

Étude prospective menée dans une pharmacie d’officine en zone rurale pendant sept mois. Les caractéristiques démographiques, le type de problèmes médicamenteux, les interventions pharmaceutiques et leurs issues ont été recueillies et classées avec la grille validée de la Société française de pharmacie clinique. Toutes les interventions pharmaceutiques recueillies ont fait l’objet d’une seconde relecture par un pharmacien indépendant.

Un total de 20 238 prescriptions ont été analysées et ont donné lieu à n=211 interventions pharmaceutiques sur 159 prescriptions (0,79 %). La majorité des prescriptions provenaient de médecins généralistes (78,6 %). Les problèmes médicamenteux les plus fréquents étaient une prescription non conforme (30,8 %), un médicament ou un dispositif non reçu par le patient pour cause de rupture (21,8 %), et un problème de posologie (18,9 %). Les antibiotiques étaient la classe la plus fréquemment retrouvée (13,3 %). Les principales interventions pharmaceutiques étaient un changement de médicament (38,4 %), une adaptation posologique (25,6 %) et une amélioration des méthodes de dispensation/administration (25,1 %). Les interventions étaient acceptées dans 93,4 % des cas.

Notre étude retrouve des taux d’intervention et d’acceptation du même ordre de grandeur que ceux reportés dans les études d’autres pays. Une proportion non négligeable des interventions peuvent être considérées comme administratives. D’autres études en France devront être menées pour confirmer ces données.