Traumatismes vertébromédullaires chez les Orpailleurs au Mali : étude préliminaire à propos de 76 cas - 19/07/18
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Résumé |
Introduction |
L’orpaillage est la recherche et l’exploitation artisanale de l’or dans les zones aurifères (rivières ou autres). Les traumatismes vertébromédullaires (TVM) résultant de ces activités sont généralement graves et affectent les sujets jeunes en pleine activité physique. Ils constituent de ce fait un véritable handicap social au Mali, voire en Afrique. L’objectif de notre étude est de partager notre expérience dans la prise en charge de ces traumatismes vertébromédullaires qui échappent actuellement à tout contrôle au Mali.
Matériel et méthodes |
De 2013 à 2016, 76 cas de TVM ont été traités dans le département de neurochirurgie de l’hôpital du Mali. Il y avait 73 hommes (96,05 %) contre 3 femmes (3,95 %), tous âgés de 21 à 43 ans.
Résultats |
Tous nos patients ont été admis avec un déficit neurologique allant de la paraparésie à la tétraplégie. Selon l’échelle de Frankel, nous avons eu 59 patients avec un déficit complet (Frankel A, 77,63 %) et 17 avec un déficit incomplet (12 cas de Frankel B, 4 cas de Frankel C et 1 cas de Frankel D). Les radiographies standard ont été effectuées dans 24 cas (31,58 %). La tomodensitométrie centrée sur le segment rachidien traumatisé a été réalisée dans 74 cas (97,37 %). Le rachis lombaire a été touché dans 39 cas, suivi de la jonction thoracolombaire dans 19 cas et de la colonne thoracique dans 16 cas. La colonne cervicale n’était intéressée que dans deux cas. Les fractures dislocations sont les lésions les plus fréquentes rencontrées dans notre série. L’approche chirurgicale a été réalisée chez 74 patients et 02 patients ont reçu un traitement conservateur. Nous avons perdu 16 patients, décès survenu en général en raison du manque de soins infirmiers et des moyens financiers au cours de la prise en charge.
Conclusion |
Les TVM chez les orpailleurs restent une véritable catastrophe au Mali et continuent à faire des milliers d’handicapés dans notre société. C’est le seul travail, où la personne concernée fait sa propre tombe. Et selon les témoins, plusieurs mineurs sont restés au fond des puits. Leur prévention doit d’abord impliquer les usagers en sensibilisant les résidents locaux et les thérapeutes traditionnels, mais aussi le pays qui doit participer au développement régional et assurer une application stricte des mesures réglementaires. Notre structure doit disposer de ressources suffisantes pour acquérir et traiter ces patients à tout moment.
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Vol 64 - N° 3
P. 236-237 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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